Cieltje Van Achter : “Un gouvernement Ecolo-PS-N-VA à Bruxelles ? Tout est possible”

Cieltje Van Achter (N-VA), députée bruxelloise et vice-présidente de la N-VA, a répondu aux questions de Jean-Jacques Deleeuw, dans L’Interview ce mardi sur BX1.

Elle est d’abord revenue sur l’affaire des visas humanitaires et le tollé politique à l’encontre de l’ancien secrétaire d’État à l’asile et à la migration Theo Francken (N-VA). « Nous restons pleinement en faveur du système des visas humanitaires. On peut ainsi aider des groupes de personnes très vulnérables, comme les chrétiens en Syrie qui étaient menacés. Ce n’est toutefois pas sans condition. Il y a un système très précis », explique-t-elle. « Theo Francken a fait confiance en certains intermédiaires et il y a eu abus de confiance. La justice doit faire son travail dans ce dossier. (…) On n’a pas été au courant de ces problèmes avant que cela a été révélé. Theo Francken est un homme intègre, je n’ai aucun doute à son sujet ».

Cieltje Van Achter s’est également exprimée à propos de Johan Van den Driessche et Liesbet Dhaene, qui ont décidé de ne pas se présenter lors des élections régionales en mai 2019. « Bruxelles a toujours été une priorité pour la N-VA. On a aussi Assita Kanko qui aura une belle place sur la liste européenne. Pour Liesbet Dhaene et Johan Van den Driessche, ils ont réfléchi à leur avenir et à ce qu’ils allaient faire pour les cinq prochaines années. Je respecte leur décision. La politique, cela demande beaucoup », confie-t-elle. « On est ambitieux, c’est certain. Pourquoi pas ne pas rentrer dans le gouvernement bruxellois ? On verra. Car Bruxelles est très spécial : c’est une sorte de petite Belgique », affirme la vice-présidente de la N-VA, qui souhaite d’abord attendre les résultats du côté francophone. Un gouvernement Ecolo-PS-N-VA est-il toutefois envisageable dans la capitale ? « Tout est possible », répond l’invitée de L’Interview.

« On veut un statut spécial pour Bruxelles »

Cieltje Van Achter a enfin précisé sa position quant au confédéralisme souhaité par la N-VA. « Pourquoi veut-on le confédéralisme ? Car on a deux démocraties : une francophone et une néerlandophone. On doit toujours trouver des consensus pour l’instant, et on n’en trouve pas. Ce n’est pas efficace. Six réformes d’État ont rendu cela plus complexe encore. On veut donc que les Régions soient désormais des poids lourds. Comme cela, les Régions auront les compétences mais aussi les responsabilités », propose-t-elle. « Pour Bruxelles, on veut un statut spécial. On souhaite une ville-région forte et efficace. Cela signifierait donc la fusion des communes. Et pour les personnes, on veut conserver les deux communautés pour qu’elles soient responsables. Je veux que la Wallonie et la Flandre aient Bruxelles comme capitale ».

La députée bruxelloise souhaite, en plus d’une fusion des communes, des CPAS et des zones de police, une fusion des sociétés de logements sociaux. « J’ai notamment demandé à Céline Fremault pourquoi on a mis sur la table un milliard d’euros pour la rénovation des logements sociaux en Région bruxelloise et pourquoi on était tant en retard sur la remise à neuf de ces logements. Avec 16 sociétés de logements sociaux, on se rend compte que ça ne fonctionne pas. On ne peut pas avoir 16 agences qui font la même chose. On doit avoir un système efficace et ne plus mener à du clientélisme », conclut-elle.

Les visas humanitaires et Theo Francken, les élections de mai 2019, le confédéralisme et le cas de Bruxelles, la fusion des logements sociaux, le métro 3… : découvrez l’intégralité de L’Interview de Cieltje Van Achter dans notre replay.

Retrouvez L’Interview du lundi au vendredi à 12h45 sur BX1.

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22 janvier 2019 - 13h34
Modifié le 25 janvier 2019 - 16h02