Le cerveau humain armé pour détecter les serpents dès le plus jeune âge, selon l’ULB

Dès le plus jeune âge, le cerveau humain dispose d’un mécanisme de détection préférentiel des serpents, ont découvert des chercheurs de l’ULB.

Emmenés par Julie Bertels et Arnaud Destrebecqz au sein de l’ULB Neuroscience Institute (UNI), les chercheurs ont examiné les réponses cérébrales de nourrissons de huit mois auxquels étaient présentées une à une des images de différents animaux. En un seul coup d’œil (les images étaient présentées au rythme de six par seconde), le cerveau des bébés détectait les serpents parmi les autres animaux. “Ce mécanisme de détection ne nécessiterait donc ni expérience antérieure avec ces reptiles, ni connaissance relative à la dangerosité potentielle de ces animaux. En outre, la localisation cérébrale des réponses au niveau du cortex visuel appuie l’idée que ce mécanisme reposerait sur la détection des traits visuels caractéristiques des serpents, notamment leur forme enroulée“, soulignent les auteurs de l’étude.

Ces résultats suggèrent donc l’existence d’une prédisposition à détecter les serpents sur base de leurs caractéristiques visuelles, qui pourrait favoriser le développement ultérieur de peurs liées à ces reptiles. De manière plus générale, ils montrent que le cerveau humain a évolué pour pouvoir détecter rapidement des menaces récurrentes au cours de l’évolution. Les serpents ont en effet été parmi les plus importants prédateurs des primates au cours de l’évolution.

Avec Belga (Photo : ULB)

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04 mai 2020 - 10h00
Modifié le 04 mai 2020 - 13h10