Bianca Debaets voudrait que les policiers donnent cours dans les écoles

L’image de notre capitale et de tous ses habitants est écornée en Belgique et à l’étranger“, regrette dimanche la secrétaire d’État bruxelloise Bianca Debaets (CD&V), au lendemain des troubles qui ont secoué le quartier Louise à Bruxelles. Il faut d’urgence restaurer la confiance entre les jeunes et la police, ajoute-t-elle.

Nous en avons assez. Il est temps pour nous, en tant que Bruxellois, de dire à tous les jeunes émeutiers: pas en notre nom, cela doit s’arrêter. Quiconque détruit des boutiques et attaque la police trahit sa propre ville et favorise la stigmatisation des communautés immigrées“, analyse la secrétaire d’Etat en charge notamment de l’Egalité des chances.

La police a agi “correctement et avec force“, et “les auteurs ne s’en tireront pas impunément“, assure-t-elle. Mais il faut “définir des limites plus claires et travailler sur une politique de fermeté et de proximité. Cela n’est possible que si la police noue suffisamment de contacts dans les différents quartiers et avec les différentes communautés.

Comme elle l’avait déjà dit en réaction aux émeutes du 11 novembre dernier, Bianca Debaets rappelle qu’elle souhaite que la Région bruxelloise puisse recruter elle-même ses agents de police, “afin que le corps de police se diversifie et reflète la société bruxelloise“.

La confiance entre les jeunes et la police doit être restaurée, entre autres en renforçant l’utilisation des plans d’adoption scolaire. Suivant ce modèle importé des Pays-Bas, des agents (policiers) de quartier vont régulièrement dans des écoles pour donner des cours à des enfants de 11 et 12 ans, par exemple sur la discrimination, la violence et le vandalisme. De cette façon, les enfants apprennent à connaître l’agent de quartier comme une personne de confiance et non pas comme quelqu’un qui veut les combattre“, propose également, à nouveau, Mme Debaets.

Je sais pertinemment que les jeunes issus des minorités ethniques se retrouvent parfois confrontés à des barrières, par exemple sur le marché du travail. Mais nous offrons aussi beaucoup de possibilités, grâce à une bon enseignement, des plans de mise à l’emploi et le soutien à de nombreuses organisations où les jeunes peuvent être soutenus et guidés. Nous devons également leur faire comprendre que nous attendons d’eux qu’ils saisissent ces occasions“, conclut-elle.

Belga

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26 novembre 2017 - 14h02
Modifié le 26 novembre 2017 - 14h02