Rue de la Loi : qui sera le/la Bruxellois(e) de la Fédération ?

Fabrice Grosfilley - Photo Couverture

Faites vos jeux, rien ne va plus. Dans quelques heures, on saura donc si l’assemblée générale d’Ecolo donne son feu vert ou pas à une participation aux gouvernements de la Région wallonne et de la Fédération Wallonie-Bruxelles. En cas de feu vert (hypothèse la plus probable même si certains aiment jouer à se faire peur), les Verts voteront ensuite sur les noms de leurs ministres. Les présidents du PS et du MR pourront alors répartir les mandats qui relèvent de leurs compétences.

Pour le personnel politique bruxellois, il y aura au minimum un poste à pourvoir au sein de la Fédération Wallonie-Bruxelles.  C’est le minimum légal. Mais il pourrait y en avoir deux, cela s’est déjà vu dans le passé : Fadila Laanan et Evelyne Huytebroeck siégeaient ensemble dans le gouvernement Demotte II (2009-2014), Joëlle Milquet accompagnait Rachid Madrane au début du gouvernement Demotte III (de 2014 à 2016).

Avant que les congrès aient eu lieu, il est donc impossible de savoir avec certitude qui sera ministre ou qui ne le sera pas. Cela vaut pour les écologistes suspendus au vote, leurs militants, comme pour les libéraux ou les socialistes qui ne prendront connaissance de la décision de leur président qu’en milieu ou fin de soirée.

La première équation à maîtriser est celle de la ministre-présidence. Si elle va au parti socialiste, il y a de fortes chances que le ministère de l’éducation (le plus en vue mais aussi le plus à risque de la fédération) aille au mouvement réformateur. Et réciproquement. Du coté du MR, Françoise Schepmans a fait ouvertement part de son intérêt … Un ministère pour la Bruxelloise ? Celui de l’éducation ? Cela serait peut être un peu cher payé d’un point de vue wallon. La présidence du Parlement de la Fédération pourrait être une autre option. Surtout que les Bruxellois pourront bientôt enregistrer la promotion de Sophie Wilmes au rang de vice-première ministre du gouvernement fédéral, voir même de Première Ministre temporaire, et qu’il n’est pas exclu que Vincent De Wolf ou Alexia Bertrand monte au gouvernement fédéral après les départs de Didier Reynders et Charles Michel.

Au parti socialiste, le nom qui revient le plus souvent est celui de Caroline Désir, députée bruxelloise et de la fédération sous la législature sortante, spécialiste, entre autres, des matières éducation. Son principal atout, le soutien unanime et fermement affiché de la fédération bruxelloise du PS, est aussi son principal handicap : la nomination des ministres dépend exclusivement du président de parti et Elio Di Rupo aime rarement qu’on lui dicte publiquement sa conduite. Un joker présidentiel n’est donc pas à exclure.

Coté Ecolo, il semblait plus probable que l’on retienne des personnalités wallonnes, surtout depuis que Barbara Trachte, spécialiste des matières fédération siège au gouvernement bruxellois. Un constat : le représentant bruxellois a des fortes chances d’être une représentante. Et on rappellera que rien n’oblige à dévoiler le casting de la fédération trop vite, puisque l’installation du gouvernement n’est pas prévu avant mardi.