142 000 euros débloqués pour les victimes de violences sexuelles en provenance d’Ukraine

Solidarité Ukraine Manifestation - Belga Eric Lalmand

Le gouvernement bruxellois a marqué son accord pour le financement de deux associations qui assure(ro)nt la prise en charge des femmes en provenance d’Ukraine, victimes de violences sexuelles.

L’étude universitaire UN-MENAMAIS, réalisée à la demande de Belspo (Belgian Science Policy Office), démontre que 84% des personnes ayant introduit une demande de protection internationale ont déjà subi des violences sexuelles. Selon la secrétaire d’État à l’Égalité des Chances, Nawal Ben Hamou (PS), qui cite l’étude, ces faits se produisent non seulement durant leur fuite, mais aussi lorsque ces personnes sont déjà en Belgique.

Une subvention de 52 000 euros sera accordée pour le projet “Femmes ukrainiennes” de l’ASBL La Voix Des Femmes. Forte de son expérience avec des femmes migrantes, cette association propose de développer des activités et des espaces de rencontres et de dialogue sécurisés et bienveillants à destination des femmes ukrainiennes installées à Bruxelles.

L’ASBL propose également une série d’activités qui seront utiles aux femmes ukrainiennes et à leurs enfants : l’appui d’un service socio-juridique, des cours de français pour adultes, des activités d’éducation permanente, des groupes de parole, des animations et sorties informatives ou culturelles, des cours de renforcement en français, de soutien scolaire ainsi que des activités socioéducatives pour adolescent.es.

Par ailleurs, une subvention de 90 000 euros sera accordée pour le projet “Elles pour Elles. Femmes pour les femmes. Brise le silence” de l’ASBL Elles sans frontières. Le projet propose aux femmes venant d’Ukraine victimes de violence une oreille attentive et un premier soutien émotionnel, les aide à apprendre à nommer la violence, à en parler librement, pour ensuite les orienter vers des prestataires d’assistance spécialisés.

“Ces ASBL viendront également en appui des équipes de soutien de première ligne et les institutions qui accompagnent ces familles (CPAS, Caritas, Ciré, écoles, médecins, etc.) en cas de détection d’éventuels faits de violence”, a enfin commenté Nawal Ben Hamou.

Avec Belga – Photo : Belga/Eric Lalmand

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07 juillet 2022 - 19h00
Modifié le 07 juillet 2022 - 19h00