Formation bruxelloise : le MR dit attendre des propositions “concrètes” du PS
Les deux partis ne cessent de se renvoyer la balle.
Le président du MR Georges-Louis Bouchez a repoussé mardi, dans La Libre, la pression mise lundi par le PS sur le formateur David Leisterh (MR) pour reprendre les discussions budgétaires à la Région bruxelloise. Il dit attendre des mesures concrètes que proposera le PS.
Le Montois affirme que les partis (MR, PS, Les Engagés, Groen, Open VLD et Vooruit) avaient convenu que si l’un n’était pas d’accord avec des mesures proposées pour arriver à un cadre budgétaire fixé, il devait proposer une autre mesure pour compenser. “Par exemple, si vous n’êtes pas d’accord pour geler la dotation aux communes, vous devez proposer de relever le prix des sacs-poubelle. Un sac-poubelle coûte 17 centimes à Bruxelles alors qu’il est à 1 euro à Mons et plus encore dans certaines communes flamandes. Cela relève du bon sens. Mais même cela, le PS n’en veut pas“, selon le président du MR. Mais même l’objectif budgétaire ne fait pas consensus. Le PS, avec Vooruit, a remis son tableau budgétaire mais, affirme M. Bouchez, sans mesures structurelles concrètes pour réduire le déficit. “Il parle par exemple d’une économie de 170 millions en frais de fonctionnement. Mais il ne dit pas comment y arriver“, selon lui.
Dans une réaction, le PS souligne que compenser le gel de la dotation aux communes par une augmentation du prix des sacs poubelles reviendrait à multiplier par sept le prix d’un rouleau, qui passerait de 2,5 euros à 17,5 euros, alors que les communes supportent déjà plus de 250 millions d’euros de charges fédérales. En outre, la mesure d’économie de 170 millions d’euros sur les frais de fonctionnement est une mesure linéaire proposée par le formateur lui-même ; c’est à lui de démontrer qu’il est capable de la mettre en œuvre, selon le PS. Georges-Louis Bouchez dit attendre les mesures concrètes que proposera le PS. “En janvier, prédit-il, Bruxelles ne pourra plus ouvrir de lignes de crédit. Sans réforme, on court à la catastrophe.”
Belga





