Covid-19 : d’importantes livraisons de vaccins attendues la semaine prochaine
À Bruxelles, la situation épidémiologique est plutôt bonne mais la vigilance reste de mise. La vaccination devrait connaître un coup d’accélérateur la semaine prochaine et la suivante. De nouvelles livraisons de vaccins sont attendues, aussi bien de Pfizer/BioNtech que d’AstraZeneca.
Depuis vendredi dernier, une nouvelle tranche d’âge est éligible à la vaccination en Région bruxelloise : les personnes nées à partir de 1980 peuvent désormais prendre rendez-vous, tandis que les 36 ans et plus peuvent s’inscrire sur la liste d’attente. Cette semaine, les centres de vaccination administreront en majorité des secondes doses : 46 000 secondes injections seront réalisées pour près de 60 000 vaccins en tout. La semaine prochaine, 38 000 premières doses sont programmées, et 29 000 secondes doses, analyse Inge Neven, responsable du service de l’hygiène de la Cocom.
En tout, 392 000 personnes ont reçu au moins une dose du vaccin à Bruxelles, 166 500 les deux doses.
La couverture vaccinale des plus de 85 ans atteint 80% à Bruxelles. Elle n’est que de 56% pour les 45-54 ans.
► Plus d’informations | Les centres de vaccination ouverts en Région bruxelloise (carte)
Nouvelles livraisons
Une importante livraison de vaccin Pfizer/BioNtech est attendue la semaine prochaine : 36 500 doses devraient être disponibles pour Bruxelles. Et 74 000 doses suivront la semaine du 31 mai, nous précise Sabine Stordeur de la Task Force vaccination. « Cela s’accélère pour Pfizer : à partir du 31 mai, 74 000 doses seront livrées chaque semaine jusque fin juin. Sous réserve de confirmation bien sûr.»
Par contre, les incertitudes sur les livraisons d’AstraZeneca/Oxford continuent de peser sur les planifications de vaccination. « Les informations arrivent au compte-goutte, alors qu’on leur a demandé de nous garantir une vue à trois semaines d’intervalle au minimum », regrette Sabine Stordeur. « On veille à ce que les contrats soient honorés mais cela engendre des difficultés au niveau de la planification », ajoute-t-elle.
Bonne nouvelle toutefois, ce mardi : la livraison de 335 000 doses vient d’être confirmée pour la semaine du 31 mai, de quoi assurer au moins deux semaines de vaccination, calcule Sabine Stordeur.
Deuxième dose
À Bruxelles, cela concerne essentiellement la deuxième vague d’injections. Celle-ci commence en effet, trois mois après le démarrage de la vaccination avec le sérum britannico-suédois fin février-début mars. « 95 000 premières doses ont été administrées à Bruxelles. Aujourd’hui, seules 3 420 personnes ont reçu leur deuxième dose. » Toutes les doses qui arriveront jusque fin juin ne serviront qu’à compléter la couverture vaccinale des personnes encore en attente.
Les doses d’AstraZeneca devraient peu à peu disparaître des centres de vaccination à partir de la deuxième partie de l’été : d’une part, parce que toutes les deuxièmes doses auront été administrées, d’autre part parce que les nouvelles tranches d’âge concernées par la vaccination seront trop jeunes pour recevoir ce vaccin.
Un variant indien sous haute surveillance : 16 cas à Bruxelles
Si les vaccins Pfizer et AstraZeneca se révèlent efficaces contre le variant indien selon une étude des autorités de santé britannique, celui-ci reste un objet de préoccupations. Chaque semaine, de nouveaux cas apparaissent, indique Inge Neven. Officiellement, 16 personnes ont été testées positives au variant à ce jour à Bruxelles, alors que les variants sud-africains et brésiliens sont stables. “Le variant indien est plus agressif et sa réaction face aux vaccins est toujours à l’étude. Il continue donc de requérir toute notre attention“, précise Inge Neven. Les personnes en provenance de régions à risque sont particulièrement suivies et testées, afin de contenir la propagation du virus mutant. L’efficacité des tests s’est également améliorée : le variant indien peut désormais être détecté plus facilement, par un test PCR.
Enfin, au niveau épidémiologique, la situation bruxelloise est similaire à ce que l’on constate dans le reste du pays. Le taux de positivité, soit la proportion de tests positifs sur l’ensemble des dépistages effectués, reste stable autour des 5%. Les hospitalisations continuent aussi de baisser, sauf dans deux hôpitaux. Toutefois la vigilance reste de mise car le nombre de cas positifs a augmenté ces derniers jours, explique Inge Neven, responsable du service de l’hygiène de la Cocom : « Le nombre de cas positifs est un peu plus élevé ç Bruxelles que dans le reste du pays mais c’est parce qu’on teste plus à Bruxelles. Il s’agit surtout de personnes jeunes. Cela n’est pas étonnant, dans un contexte de déconfinement que l’on connaît actuellement. » Mais il faut rester vigilant, il ne faut pas que cela se traduise dans les hospitalisations, continue-t-elle.
S.R. – Photo : Belga