Covid-19 : les autotests disponibles en pharmacie dès ce mardi
Depuis ce mardi 6 avril, les pharmacies sont autorisées à vendre des tests rapides de dépistage du coronavirus. Ces tests peuvent être réalisés sans l’aide d’un médecin ou d’un infirmier, et sont expliqués par votre pharmacien.
Ces autotests – qui coûtent entre 7 à 8 euros – sont équipés d’écouvillons plus épais que ceux du test PCR, qui ne doivent être insérés qu’à deux centimètres de profondeur dans chaque narine. L’échantillon nasal doit ensuite être placé dans une solution liquide. Le teste effectué présente ensuite des bandes qui permettent de lire le résultat. Le résultat s’affiche dans les 15 à 20 minutes suivant le prélèvement.
► Revoir notre reportage : Certaines pharmacies peuvent pratiquer des tests covid antigéniques (vidéo)
Si vous êtes négatif, vous pouvez être rassuré. Si vous êtes positif, vous devrez prendre contact avec votre médecin pour réaliser un test PCR destiné à confirmer ou non cet autotest de dépistage.
Attention toutefois, la sensibilité de ces tests n’est pas optimale : certains virus ne sont pas détectés par ces tests, surtout en début et en fin d’infection, quand celle-ci est moins forte. Un autotest négatif n’exclut pas une infection, et impose de continuer à respecter les gestes barrière. Un test positif doit être confirmé par un test PCR, en raison des faux positif. Les autotests sont fiables à 80%. Quel le que soit le résultat du test, pas question donc d’enlever son masque et de suspendre les gestes barrière et les mesures de protection.
>>Covid-19 : les nouveaux cas en baisse, mais les hôpitaux restent sous pression
Les personnes bénéficiant de l’intervention majorée (BIM) pourront acheter deux tests à 1 euro par semaine et pour chaque membre de leur famille.
Si l’Agence fédérale des Médicaments et des Produits de Santé (AFMPS) a récemment approuvé le mise en vente de deux modèles d’autotests, distribués par Roche et par Biosynex, les échantillons ne seront pas encore très nombreux dans les rayons, selon les pharmaciens. La plupart des établissements seront livrés dans la semaine, et il n’est pas encore certain que des centaines de milliers d’autotests pourront déjà être distribués d’emblée, précise l’Association pharmaceutique belge.
Pas de ruée
“Est-ce que toutes les pharmacies ont reçu une première livraison ? Je ne peux pas l’assurer. Dans le courant de l’après-midi, de nombreuses officines auront été livrées“, estime Georges Verpraet, porte-parole de de l’Association pharmaceutique belge (ABP). “Nous espérons que les gens ne vont pas se ruer sur ces tests“, ajoute-t-il. Mais l’APB n’a pas constaté de rush dans les pharmacies.
“Nous sommes un grand groupe de 25 pharmacies chez Medi-Market et nous disposons actuellement de 30.000 autotests“, explique de son côté Oliver Laporta, responsable des pharmarcies de Medi-Market. “Beaucoup de pharmacies indépendantes n’ont pas d’autotests. Les clients doivent être déçus“, souligne Yvan Verougstraete, le CEO de Medi-Market, qui déplore cette situation. “C’est dommage que le ministre nous ait imposé de pouvoir acheter ces autotests en pharmacie à partir du 6 avril, sans consulter au préalable le secteur. Dommage qu’une attente ait été créée, alors que de nombreuses petites pharmacies sont incapables de satisfaire leurs patients. Cela devait être évité. Le gouvernement aurait dû anticiper, en nous disant un mois à l’avance: ‘ils seront en vente à partir de cette date’. Les fournisseurs auraient pu s’organiser et les petites ou grandes pharmacies auraient pu constituer leur stock“, poursuit-il.
L’APB ne partage pas les critiques de Medi-Market, un groupe de pharmacies et parapharmacies, selon lesquelles les pharmacies n’ont pas eu suffisamment de temps pour s’approvisionner en autotests. “Toutes les pharmacies de Belgique, grandes ou petites, ont eu la possibilité de commander des autotests. L’arrêté royal a été publié le 25 mars. Les pharmaciens ont été suffisamment informés et ont eu suffisamment de temps pour commander“, dit-il.
Gr.I. avec Belga – Photo : archive BX1
►Reportage de Marie-Noëlle Dinant, Yannick Vangansbeek et Laurence Pacciarelli