Coronavirus : seuls 40% des Bruxellois revenant d’une zone rouge ont passé un test
La commission communautaire commune (Cocom) a présenté ce mardi durant une conférence de presse les derniers chiffres bruxellois de la lutte contre le coronavirus, et les prochaines actions menées pour endiguer la propagation du coronavirus dans la Région bruxelloise, alors que les dernières données de Sciensano rapporte une baisse de la moyenne quotidienne de nouveaux cas dans la capitale.
Inge Neven, responsable du Service de l’inspection de l’hygiène à la Cocom, a présenté ce mardi les derniers chiffres du Covid-19 en Région bruxelloise avant de présenter les mesures prises par la Cocom pour faire face au coronavirus, au-delà du port du masque rendu obligatoire à la mi-août.
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Inge Neven a d’abord montré que le taux de reproduction du virus est depuis ce lundi en dessous de 1 en Région bruxelloise, et que ce taux fluctue autour de cette valeur depuis plusieurs jours. Cette baisse du taux de reproduction se confirme aujourd’hui dans les chiffres présentés par l’Institut belge de santé publique Sciensano. Pour la première fois depuis deux semaines, la moyenne quotidienne de nouveaux cas de contamination au Covid-19 a baissé de 2% entre la période du 15 au 21 août, et les sept jours précédents.
La responsable de l’inspection de l’hygiène confirme que l’analyse des foyers de contaminations en Région bruxelloise montrent que les nouvelles infections se produisent le plus souvent dans un cercle familial.
90% des personnes contactées répondent
La Cocom souhaite désormais mettre l’accent sur l’importance de la mise en quarantaine et du dépistage pour les voyageurs revenant de zones jugées à risques. Inge Neven précise que sur 13 000 habitants de la Région bruxelloise qui sont revenus de zones rouges depuis le 1er août, seuls 40% d’entre eux ont passé un test de dépistage. “Dans les autres régions belges également, ces chiffres ne sont pas très bons, souvent inférieurs à 60%”, rapporte-t-elle encore. “L’important est de respecter la quarantaine et de faire le test. Il faut également bien veiller à remplir le formulaire de retour de voyage disponible sur le site du SPF Affaires étrangères, pour que nous puissions ensuite réaliser un suivi”.
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Inge Neven rapporte encore que le centre de traçage des contacts fonctionne mieux en cette fin d’été. Au mois de juillet, près de 70% des personnes contactées ont pu être jointes, alors que ce taux atteint près de 90%, rapportent les services de la Cocom. Les 10% restants ne répondent pas aux appels du centre de traçage ou ne laissent pas d’informations quant à leurs contacts.
“Ouvrir un centre en plus au nord de Bruxelles”
Enfin, la Cocom souhaite poursuivre l’ouverture de nouveaux centres de dépistage en dehors des hôpitaux, afin de désengorger ces services qui souhaitent se concentrer sur l’hospitalisation des personnes malades. “Nous souhaitons encore ouvrir un centre de dépistage au nord de Bruxelles, ainsi que dans le quartier de la gare du Midi, un endroit où les voyageurs sont nombreux”, explique Inge Neven. “Beaucoup de tests se font encore dans les hôpitaux, mais nous souhaitons justement mieux répartir les tests dans les autres centres de dépistage. Nous faisons la promotion de ces nouveaux centres depuis un mois et cela fonctionne. Nous allons également un centre de dépistage à côté de l’hôpital Saint-Jean, afin d’éviter que les tests se fassent dans les urgences, par exemple”. Près de 3 500 tests sont actuellement réalisés chaque jour en Région bruxelloise, mais la Cocom souhaite que cette moyenne grimpe à 4 000 tests d’ici le mois de septembre.
“Nous constatons également que de plus en plus de personnes se font tester. À Bruxelles, on effectue un test pour 1.300 habitants, et ce ratio est d’un test pour 1.600 habitants en Belgique”, explique encore Inge Neven. Le nombre de tests positifs est également plus élevé à Bruxelles : 6,5% contre 3% pour la moyenne en Belgique.
■ Reportage de Jean-Christophe Pesesse, Christine Dooms.
