Au MR, une longue standing ovation pour Georges-Louis Bouchez, avant d’envisager les coalitions

La direction du Mouvement réformateur, qui s’est montrée divisée ces dernières années sur la gestion de son président Georges-Louis Bouchez, a réservé à ce dernier une longue ovation debout, lundi à l’entame d’un conseil du MR post-électoral.

Le parti de droite a remporté les élections au sud du pays, tant à Bruxelles qu’en Wallonie, au Fédéral et à l’Europe, obtenant une victoire “historique” sur son grand rival, le Parti socialiste. “Je souhaite que toutes nos réunions débutent désormais de la sorte“, a souri le Montois en recevant les applaudissements nourris. L’autre figure du MR, l’ex-Première ministre Sophie Wilmès, a elle aussi reçu une ovation, après avoir battu le record de voix francophones à l’élection au Parlement européen.

Après cette victoire aux proportions inattendues, le Wallon et la Bruxelloise s’affirment comme la colonne vertébrale du MR, après deux décennies de gestion du parti par ce qui a souvent été présenté comme les “clans” Reynders et Michel. Absents des élections 2024, ni le commissaire européen Didier Reynders – en campagne à l’étranger pour le Conseil de l’Europe – ni le président du Conseil européen Charles Michel n’étaient présents ce lundi au conseil du MR.

Georges-Louis Bouchez a abordé devant la presse le bilan des élections de ce dimanche, qui ont vu le MR gagner 20 nouveaux députés. Le parti est désormais suffisamment en force pour “empêcher la réforme du décret paysage” en Fédération Wallonie-Bruxelles, a fait observer M. Bouchez.  Une coalition MR-Engagés à la Région wallonne et à la Fédération Wallonie-Bruxelles semblait réunir les faveurs des bleus, tandis qu’un gouvernement fédéral incluant N-VA, MR, Engagés, CD&V et Vooruit pourrait être la solution, ressortait-il de la réunion. La coalition MR-Engagés, “c’est ce qui correspond au signal de l’électeur, et c’est majoritaire en Wallonie et en Fédération“, commentait une source à l’issue de la réunion. Et si l’Open Vld devait confirmer qu’il opte pour l’opposition, une coalition associant le MR aux centristes (CD&V et Engagés), aux nationalistes flamands (N-VA) et aux socialistes flamands (Vooruit) ne connaîtrait pas d’alternative, indiquaient d’autres sources. Dans un tel cadre, le président du CD&V Sammy Mahdi pourrait faire la synthèse, selon certains.

En Région bruxelloise, la situation arithmétique est “plus complexe”.

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Reportage de Thomas Dufrane, Charles Carpreau et Laurence Paciarelli