Alain Courtois : “Bruxelles a prouvé qu’il pouvait encore organiser un grand événement”

Alain Courtois (MR), ancien échevin des Sports de la Ville de Bruxelles et ancien député bruxellois, a répondu aux questions de Stéphanie Meyer dans L’Interview, ce vendredi sur BX1.

Alain Courtois est l’un des initiateurs de ce grand départ à Bruxelles. Il se dit ravi de ces premières journées de festivités dans la capitale, notamment la présentation des équipes et l’honneur réservé à Eddy Merckx. « Les organisateurs et le public sont contents, Bruxelles a prouvé qu’il pouvait encore organiser un grand événement », explique-t-il. « On a réussi le pari. L’émotion d’Eddy (Merckx) sur la Grand-Place, je la sentais venir. Sous des airs durs, l’émotion est là. Cela reste un tout grand ».

L’ancien échevin bruxellois des Sports raconte comment Bruxelles a finalement réussi à obtenir l’organisation de ce départ : « C’est un miracle qu’on ait lu le grand départ en 2019, puisque ce devait être la Vendée normalement. Et Anvers voulait aussi le départ en 2020. Finalement, Eddy reste un monument belge et Christian Prudhomme a dit qu’on allait le faire à Bruxelles pour Merckx, car il fait partie de l’ADN du Tour ». Mais cela ne s’est pas fait sans mal : « Cela a été un challenge. On était au bar, au stade d’Anderlecht avec Eddy Merckx et je lui ai dit qu’on allait tenter de faire le départ du Tour pour les 50 ans de son premier maillot jaune. Eddy me sort alors cette phrase : « Si je vis jusque-là ». Mais je ne connaissais pas les organisateurs. On a été à Paris avec Eddy, et on leur a demandé de célébrer Merckx à Christian Prudhomme et ses adjoints, ces trois « Dalton », comme je les appelle. Ils nous ont dit combien ça coûtait, que la Vendée s’était déjà portée candidate, etc. Mais on l’a fait ! »

« Plus difficile que l’Euro 2000 »

Alain Courtois estime que le Tour de France reste l’événement le plus abordable à organiser, même si cela demande beaucoup de contraintes, notamment au niveau des voies publiques. « L’Euro 2000, c’était presque plus facile. Alors qu’ici, on a dû créer un parcours, qui traverse 40 communes belges et 11 communes bruxelloises. C’est bien plus compliqué, et je félicite tous ceux qui ont réalisé cette organisation », explique-t-il. « La Coupe du monde de foot et les Jeux olympiques, on ne pouvait pas les avoir. Un Euro de foot, c’était compliqué, on l’a vu. Mais un Tour, on peut l’avoir et ça, tout le monde en était conscient. Tout le monde s’y retrouve. Le cyclisme a cette force : c’est un sport gratuit ».

Le Tour de France impose toutefois ses demandes, mais l’organisation bruxelloise voulait absolument deux passages obligatoires : « Il fallait absolument les deux Woluwe, car c’est lié à Eddy. Et il fallait de belles images. Mais la principale contrainte, c’est de trouver une route de 350 mètres vers l’arrivée sans obstacle. Et ça, ce n’était pas facile ». Et cela donne ce parcours et ce départ qui ravit bien plus que le public : « Pour moi, un tel départ, ça n’a pas de prix. Nous avons eu les attentats à Bruxelles, nous avons eu un gars de CNN avec un gilet pare-balles à Bruxelles… Vous imaginez l’image que ça a délivré. Et comparez cela avec l’image d’hier, avec les coureurs dans les galeries de la Reine. Cela n’a pas de prix ».

« Je voulais être dernier »

Alain Courtois a également confirmé qu’il ne prestera plus en politique : « Ma page politique est tournée. Je ne me voyais pas encore député à 73 ans. Mais je vais vous raconter quelque chose : pour les élections communales, en janvier 2018, j’avais dit chez moi et dans mon parti que je ne voulais pas être tête de liste mais dernier. Car je pense qu’il y a un âge pour tout. J’ai finalement été tête de liste, cela a été peut-être la campagne de trop mais j’ai décidé de ne pas siéger, je l’avais déjà décidé ».

Tour de France, l’organisation de l’épreuve, Eddy Merckx… : retrouvez l’intégralité de L’Interview d’Alain Courtois en replay.

Durant l’été, retrouvez L’Interview du lundi au vendredi à 18h15 sur BX1.