Le Débat : les enjeux climatiques au centre de la discussion
Pour cet avant-dernier débat avant les élections du 26 mai, Jean-Christophe Pesesse aborde avec ses différents invités différentes problématiques climatiques, parmi lesquelles les primes énergies.
“Les primes énergies sont un échec“, assène David Weystman, 11ème de liste MR. “Le montant de ces primes est insuffisant mais elles sont aussi mal ventilées. Ne profitent de ces primes que les propriétaires“. Une idée visiblement partagée par Françoise De Smedt, tête de liste PTB: “Nous avons dix ans pour agir. Il faut donc aller vite et ce mécanisme des primes ne suffit pas du tout pour pouvoir investir massivement dans l’isolation (…) On a besoin que les pouvoirs publics soient proactifs et prennent en main la question de rénovation dans les maisons”.
Se pose alors la question du financement d’une telle mesure, qui exigerait l’investissement de près de 5 milliards d’euros. Pour Rudy Vervoort, tête de liste PS, une telle mesure n’est pas crédible : “J’essaye de comprendre. Je pense que c’est un rêve éveillé de créer une banque publique, car il faut l’alimenter. Si c’est l’Etat qui l’alimente, c’est donc une dépense publique supplémentaire“. Il poursuit: “On doit ré-orienter encore mieux les primes et faire en sorte que les locataires bénéficient aussi de ces systèmes“.
Pour Bernard Clerfayt, tête de liste DéFI, il n’y a pas de solution miracle : “Certaines personnes ont les moyens de faire cet investissement. Pour ceux-là, il faut créer les conditions, ou les contraintes, à le faire. Pour ceux qui n’ont pas les moyens, ils doivent avoir accès à une aide plus grande des pouvoirs publics avec une aide de prêt à taux zéro. Pour ceux qui sont locataires par contre, il faut trouver une solution à ce problème de coordination, avec une prime particulière pour les bailleurs“.
“Il y a un aspect budgétaire que personne n’a évoqué“, détaille Céline Fremault, tête de liste CDH : “C’est la mise en place d’une filiale de la banque européenne d’investissement, qui pourrait investir massivement sur l’ensemble de l’Union Européenne via ce qu’on a appelé le “Pacte Finance Climat”.
T.D.