Elections 2019 : la liste Agora vise un siège pour défendre une assemblée de Bruxellois tirés au sort
Une douzaine de membres du mouvement Agora ont dévoilé, jeudi en fin de matinée, leur stratégie en vue des élections régionales de mai 2019. Elle vise à décrocher au moins un siège de député néerlandophone au Parlement bruxellois, afin d’y faire valoir le projet d’une assemblée citoyenne de 89 Bruxellois tirés au sort.
La liste d’Agora pour les élections régionales compte 17 candidats, eux-mêmes tirés au sort au sein de ce mouvement bilingue de 150 membres. Le mouvement a choisi de présenter cette liste au collège électoral néerlandophone pour une question de stratégie, étant donné qu’un nombre moindre de voix est requis pour décrocher un siège.
L’idée est d’introduire un “cheval de Troie” citoyen au Parlement bruxellois. Le mouvement entre dans une phase de récolte des 500 signatures nécessaires au dépôt d’une liste électorale.
La moitié des membres de l’assemblée de Bruxellois serait remplacée tous les six mois, de sorte que chaque mandat citoyen soit limité à un an. Trois critères de choix sont fixés, à savoir une représentation égale d’hommes et de femmes mais aussi une représentativité des différentes tranches d’âges et des niveaux d’études.
“Il y a une surreprésentation d’hommes de plus de 50 ans universitaires”, explique David Petit, membre du mouvement Agora. “On fait parfois des micros-trottoirs où on demande aux citoyens d’avoir un avis sur des sujets complexes. Ici, on va plutôt proposer aux gens de prendre part à l’assemblée, même s’ils n’ont pas d’avis sur certains sujets car ils seront défrayés pour prendre le temps d’en construire un. On va instaurer de la délibération et un cadre qui permet de s’intéresser à l’intérêt général”.
Cette assemblée se réunira une dizaine de samedis sur l’année dans la première phase. “Dans 5 à 10 ans, si ça s’institutionnalise, on pourrait avoir des gens pour qui ça deviendrait le métier pendant un an”, continue David Petit. “On n’a pas encore tous les détails de la solution à moyen terme”.
Belga
- Images et interview de Nicolas Franchomme