Tensions avec la Corée du Nord: Merkel et Macron pour des sanctions renforcées de l'UE

La chancelière Angela Merkel et le président Emmanuel Macron sont favorables à “un durcissement” des sanctions de l’Union européenne contre la Corée du Nord après son essai d’une bombe à hydrogène, a indiqué dimanche le gouvernement allemand. Lors d’une conversation téléphonique, les deux dirigeants allemand et français ont jugé que “la dernière provocation en date du dirigeant à Pyongyang a atteint une nouvelle dimension”, affirme-t-il dans un communiqué.

Compte tenu de cette “escalade” de la Corée du Nord qui “foule le droit international aux pieds”, “en parallèle au Conseil de sécurité des Nations Unies, l’Union européenne doit également agir”, indique le texte.

“La chancelière et le président (Macron) se sont prononcés en faveur d’un renforcement des sanctions de l’UE contre la Corée du Nord”, souligne-t-il.

Ces sanctions ont été appliquées depuis 2006 pour accompagner les efforts de la communauté internationale visant à faire cesser les essais nucléaire du régime nord-coréen et à respecter les résolutions de l’ONU.

Ces sanctions européennes portent principalement sur des gels d’avoirs et des restrictions de déplacements de personnalités proches du régime à Pyongyang.

Le dernier train de mesures européennes remonte à seulement quelques semaines, il avait été décidé début août.

Côté ONU, une septième salve de sanctions internationales avait été adoptée elle aussi début août par le Conseil de sécurité, visant à priver la Corée du Nord de recettes cruciales tirées de ses exportations de plomb, de fer, de minerais et de sa pêche.

En revendiquant dimanche l’essai réussi d’une bombe nucléaire, à hydrogène selon Pyongyang, la Corée du Nord s’est attirée de vives condamnations au sein de la communauté internationale, y compris de la part de la Chine, son principal allié.

Les organisations internationales ont elles aussi fait part dimanche de leur indignation. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a dénoncé un acte “extrêmement regrettable” effectué “au mépris complet” des exigences internationales.

L’Otan, par la voix de son secrétaire général Jens Stoltenberg, s’est dite “inquiète du caractère déstabilisant de l’attitude de Pyongyang, qui menace la sécurité régionale et internationale”.