Sierra Leone: appel à l'aide du président après des inondations catastrophiques

Le président sierra-léonais a lancé mardi un appel à l’aide internationale après les inondations et les glissements de terrain qui ont fait plus de 300 morts et un nombre inconnu de disparus à Freetown, où les autorités ont commencé à enterrer les victimes. Le porte-parole de la Croix-Rouge, Patrick Massaquoi, a déclaré à l’AFP que le bilan officiel de 312 morts serait sans doute revu à la hausse.
La morgue centrale de Freetown a quant à elle évoqué le chiffre de 400 morts. Un journaliste de l’AFP a pu voir des images de l’intérieur de cette morgue montrant des corps couverts de boue et empilés sur le sol.
Selon la Croix-Rouge, au moins 600 personnes sont toujours portées disparues. Le ministre de l’Intérieur, Paolo Conteh, a lui évoqué le chiffre de milliers de disparus.
“Nous sommes débordés” par ce désastre, a déclaré, manifestement très ému, le chef de l’Etat Ernest Bai Koroma devant la presse dans le quartier de Regent dans la capitale sierra-léonaise, l’un des plus touchés par la catastrophe. La Sierra Leone a un “besoin urgent d’aide”, a-t-il lancé.
A New York, le porte-parole de l’ONU,Stéphane Dujarric, a déclaré que “les représentants de l’ONU en Sierra Leone et (ses) partenaires humanitaires mènent des missions d’évaluation”.
“Ils aident les autorités nationales dans les opérations de secours, à évacuer les habitants, à fournir de l’aide médicale pour les blessés, à recenser les survivants, et à fournir de la nourriture, de l’eau et des effets de première nécessité aux victimes”, a-t-il ajouté.
Plusieurs gouvernements étrangers (Israël, la Grande-Bretagne) et l’Union européenne ont promis leur aide à la Sierra Leone.
Trois jours de pluies torrentielles ont provoqué lundi matin le glissement de tout un pan de la colline du quartier de Regent surplombant le centre de Freetown, et des inondations dans toute la capitale, qui abrite plus d’un million d’habitants et dont les infrastructures sont notoirement insuffisantes.
Les bidonvilles accrochés aux collines ou sur le littoral ont été balayés par des coulées de boue et des torrents d’eau dévastateurs, débordant des systèmes de drainages et d’égouts.