L'exercice paramédical de la psychomotricité officiellement rendu illégal

La confirmation mercredi de la ministre fédérale de la Santé publique, Maggie De Block, au ministre francophone de l’Enseignement supérieur, Jean-Claude Marcourt, de la non-reconnaissance de la psychomotricité comme nouvelle profession de soins de santé rend cette dernière officiellement illégale, souligne Maxime Mori, président de la Fédération des étudiants francophones (Fef). N’étant pas reconnus, les psychomotriciens ne peuvent donc plus poser d’actes “relevant de l’art de guérir”, ce qui les restreint à exercer presque exclusivement en milieu scolaire. “Ce qui a changé désormais est que l’avis négatif rendu fin septembre par le Conseil national des professions paramédicales est définitif et que la ministre Maggie De Block a décidé de le suivre, déclarant que la psychomotricité relève de l’art illégal de la médecine”, précise Maxime Mori.

“A défaut de reconnaissance légale comme professionnels de la santé (…), les psychomotriciens ne peuvent poser d’actes relevant de l’art de guérir”, confirme le cabinet de Mme De Block. “La formation offre toutefois des opportunités dans le cadre de l’enseignement, du bien-être et de l’aide sociale”, souligne la ministre dans son courrier adressé à Jean-Claude Marcourt.

Cette décision est “navrante, encore une fois, puisque le psychomotricien, en tant que soignant, se révèle particulièrement important dans notre paysage médical et paramédical et est reconnu par de nombreux médecins et équipes thérapeutiques”, dénoncent la Fef et l’Union professionnelle belge des psychomotriciens francophones (UPBPF).

Les deux associations se disent prêtes à réenvisager leurs actions juridiques. Elles pourraient directement saisir le Conseil d’Etat pour plaider leur cause.