Kazakhgate – A la Justice de faire son travail; au MR de juger de la situation d'A. De Decker – Di Rupo

Le président du PS Elio Di Rupo ne souhaite pas se prononcer sur la situation d’Armand De Decker à la suite des informations diffusées samedi par le quotidien Le Soir et le site d’information français Mediapart au sujet de l’affaire de corruption liée au milliardaire belgo-kazakh Patok Chodiev et de l’élaboration de la loi sur la transaction pénale où apparaît le nom du député-bourgmestre libéral d’Uccle, par ailleurs ex-président du Sénat. “Les citoyens ont besoin de connaître la vérité. La Justice travaille et il faut qu’elle puisse le faire”, a affirmé dimanche Elio Di Rupo, interrogé sur la RTBF au cours de l’émission “A votre avis”.
En ce qui concerne M. De Decker, le président du PS a estimé qu’il appartenait au MR à “juger la situation et à se faire une opinion”.
M. Di Rupo a par ailleurs confirmé la réhabilitation de l’ex-ministre-président wallon et homme fort de Charleroi, Jean-Claude Van Cauwenberghe, au sein du PS. “A partir du moment où on est blanchi, cela mérite le respect”, a-t-il dit, ajoutant qu’il restait à déterminer sous quelle forme cela se ferait.
Le président du Parti Socialiste a souligné que la présomption d’innocence devait primer de bout en bout. Il a laissé entendre à ce propos qu’à ses yeux l’ex-ministre cdH de l’Education Joëlle Milquet n’aurait pas dû démissionner (ndlr: à la suite de son inculpation à propos de l’utilisation supposée de huit membres de son cabinet, alors qu’elle était ministre de l’Intérieur, pour mener sa campagne électorale de 2014).
“C’est une grande erreur de considérer que dès qu’il y a inculpation, il y a démission. La présomption d’innocence doit primer. S’il y a condamnation, c’est différent”, a-t-il encore dit.