Francken espère un accord prochain sur la fouille des gsm et ordinateurs des réfugiés

Le secrétaire d’Etat à l’Asile, Theo Francken, espère aboutir à un accord au sein du gouvernement dans les prochaines semaines sur un cadre légal autorisant le contrôle des téléphones et ordinateurs portables des demandeurs d’asile, a-t-il indiqué mercredi en Commission de la Chambre en réponse à des questions d’Emir Kir (PS) et Katja Gabriëls (Open Vld). Ce dispositif fera partie d’un projet de loi transposant une directive européenne en matière d’asile. Selon M. Francken, le texte devrait être transmis au début de l’année prochaine au parlement, une fois que le gouvernement l’aura approuvé et que le Conseil d’Etat aura remis son avis. Le Danemark, où le secrétaire d’Etat s’est rendu au mois de juin, la Norvège et les Pays Bas pratiquent déjà le contrôle des gsm et ordinateurs des candidats-réfugiés. M. Francken (N-VA) veut recourir à cette méthode en Belgique. S’il est déjà possible de le faire, le demandeur peut néanmoins s’y opposer.

Le projet a suscité de vives critiques, tant dans le monde politique qu’associatif. “C’est quand même notre droit, en tant que pays hôte, de vérifier qui entre chez nous”, a souligné M. Francken, ajoutant qu’il ne s’agissait en rien de considérer les demandeurs d’asile comme des criminels. Dans 60% à 70% des cas, les dossiers présentent des “inexactitudes”, a-t-il affirmé, précisant que ce n’est pas pour autant qu’une demande était d’office refusée.

Le contrôle ne pourra être réalisé que par la police, qui devra donc être présente lorsque la demande d’asile est introduite. Une concertation est en cours avec le cabinet de l’Intérieur sur le sujet. Les explications de M. Francken n’ont pas convaincu l’opposition socialiste qui s’inquiète de la tendance croissante du gouvernement à criminaliser les demandeurs d’asile et craint un nouveau recul du droit des étrangers en Belgique.