Etat islamique – Les Etats-Unis reconnaissent 119 victimes civiles

Les bombardements américains en Irak et Syrie contre le groupe Etat islamique ont fait jusqu’à 119 victimes civiles depuis leur début en 2014, selon un nouveau décompte diffusé mercredi par les militaires américains. Sur les douze derniers mois, 24 frappes ont ainsi fait au moins 64 morts. Washington ne reconnaît les victimes civiles de ses bombardements qu’après des enquêtes généralement assez longues.
Les Etats-Unis sont accusés, comme les autres membres de la coalition qu’ils dirigent, de minorer le nombre de victimes civiles de leurs bombardements.
L’ONG Airwars basée à Londres estime ainsi que les bombes de la coalition ont tué en réalité 1.787 civils en Irak et Syrie depuis le début des frappes, il y a plus de deux ans, en août 2014.
Amnesty International chiffre de son côté à au moins 300 le nombre de victimes civiles de la coalition pour la seule Syrie, depuis le début des frappes.
Le nombre de victimes civiles a augmenté avec l’intensification de la campagne contre l’EI depuis la fin 2015, et la préparation des offensives sur les bastions de Mossoul en Irak, et Raqa en Syrie.
Sur les douze derniers mois, les frappes américaines “ont malheureusement probablement tué 64 civils et blessé huit autres”, a indiqué le commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom) dans un communiqué.
Les Etats-Unis, qui mènent environ 80% des bombardements de la coalition, se flattent d’utiliser quasiment exclusivement des munitions avec guidage de précision, qui limitent l’impact sur la population civile.
Les Etats-Unis estiment se différencier ainsi nettement des Russes, dont les bombardements en Syrie sont effectués le plus souvent avec des munitions classiques, beaucoup plus coûteuses en vies humaines.