En difficulté, Macri promet plus de transparence en Argentine

Quelques heures après l’ouverture d’une nouvelle enquête contre lui pour conflit d’intérêts, le président argentin Mauricio Macri a promis mercredi de nouvelles lois pour renforcer la transparence dans le pays sud-américain. Fils du milliardaire d’origine italienne Franco Macri, le chef de l’Etat argentin nie tout favoritisme vis-à-vis du Groupe Macri.
L’Etat argentin a récemment fait machine arrière après avoir accordé une généreuse remise de dette à la Socma, filiale du Groupe Macri, dans le cadre du règlement d’un vieux litige datant de l’époque où la Poste argentine (Correo Argentino) était propriété de ce groupe.
Mercredi matin, le procureur Jorge Di Lello a ouvert une enquête contre le président pour trafic d’influence, après que la compagnie aérienne colombienne Avianca a obtenu des autorités argentines l’autorisation d’exploiter des lignes intérieures et internationales, après le rachat de la compagnie Macair, propriété du Groupe Macri.
“J’ai demandé au Bureau anti-corruption de créer un mécanisme de contrôle de mon action afin d’évacuer tout soupçon de conflit d’intérêt. Je veux que tout soit transparent, que personne ne doute des décisions que je prends, car je suis le président pour tous et mon devoir éthique est de défendre l’intérêt public et le patrimoine de l’Etat”, a déclaré M. Macri.
L’an dernier, le chef de l’Etat avait été éclaboussé par l’affaire des Panama Papers, qui avaient révélé qu’il avait des comptes non déclarés à l’étranger.