Dans "The Art Life", David Lynch se livre dans un portrait intimiste

Témoignage rare et émouvant, le documentaire “David Lynch: The Art Life”, dans les salles mercredi, s’invite chez le réalisateur de “Mulholland Drive”, qui a puisé dans ses souvenirs d’enfance et d’années de formation pour raconter sa vie dédiée à l’art. Ne pas se méprendre: le film des Américains Jon Nguyen, Rick Barnes et Olivia Neergaard-Holm n’ambitionne pas de percer le mystère derrière l’oeuvre cinématographique, complexe et passionnante, de David Lynch. De 7e art, il n’est d’ailleurs directement question que dans la dernière partie.

Le trio, qui a gagné la confiance du cinéaste de 71 ans après avoir fait un documentaire sur “Inland Empire” (2006), a pu le filmer dans sa propriété nichée sur les hauteurs de Los Angeles. “Les sessions de tournage se sont déroulées les week-ends, sur deux ans et demi. Nous avons emmagasiné plus de 1.000 heures de film”, explique à l’AFP Jon Nguyen.

On y voit Lynch dans ses ateliers en train de peindre (sa toute première passion, avec laquelle il a renoué ces dernières années), faire des collages, triturer des objets, poncer du bois, écouter sa propre musique avec sa fille Lula, alors âgée de deux ou trois ans.

Surtout, on écoute Lynch conter sa propre histoire. Et très souvent, la lumière se fait sur l’artiste qui s’est tôt éveillé en lui et sur ses accomplissements futurs. “A chaque fois que vous créez quelque chose, le passé peut évoquer des idées et leur donner une certaine teinte”, confie l’intéressé en séquence d’introduction.