Brésil: manifestations pro et anti-Rousseff à cinq jours des JO

A cinq jours des Jeux olympiques, plusieurs milliers de personnes ont manifesté dimanche dans plusieurs villes du Brésil pour réclamer le départ définitif de la présidente Dilma Rousseff, soutenue ici ou là par des groupes plus petits. A Rio de Janeiro, environ 4.000 personnes ont défilé sur le boulevard longeant la célèbre plage de Copacabana, selon un journaliste de l’AFP, contrastant avec l’image de carte postale que la ville veut donner à l’approche des Jeux qu’elle accueille.
Des haut-parleurs montés sur des camions diffusaient l’hymne national et de la samba, derrière une pancarte sur laquelle on pouvait lire “Dilma dehors et la prison pour Lula”, son prédécesseur à la présidence, actuellement inculpé dans le cadre de l’enquête sur un scandale de corruption qui touche le géant pétrolier Petrobras.
Dans la capitale Brasilia, quelque 3.000 personnes ont manifesté contre la présidente devant le Congrès, selon la police. D’autres manifestations hostiles à Mme Rousseff réunissant des milliers de personnes ont également eu lieu dans des villes comme Recife et Salvador (nord-est) ou Belo Horizonte (sud-est), selon les organisateurs.
Des rassemblements plus petits contre son adversaire, le président par intérim Michel Temer, ont également eu lieu dans plusieurs villes brésiliennes, à l’appel d’une organisation baptisée “Le Front du peuple sans peur”.
D’autres manifestations pro et anti-Rousseff étaient attendues dans la soirée à Sao Paulo, la plus grande ville du pays.
Mme Rousseff, visée par des accusations de falsification des comptes publics, est sous le coup d’une procédure de destitution qui pourrait aboutir en septembre. Elle se dit victime d’un “coup d’Etat parlementaire” ourdi par le vice-président Temer, qui assure son intérim. Si elle est définitivement écartée du pouvoir c’est lui qui la remplacera jusqu’à la fin de son mandat, en 2018.