Brussels Airlines “n’est plus menacée de disparition”, affirme sa patronne

La marque Brussels Airlines n’est plus menacée de disparition puisque son intégration au sein du groupe Eurowings n’ira pas plus loin. Elle “n’est plus en discussion”, a confié lundi Christina Foerster, l’administratrice déléguée de la compagnie aérienne belge, à la presse. Elle se montre prudente pour les semaines et mois à venir car la situation financière de l’entreprise au sein du groupe Lufthansa n’est pas idyllique pour autant.

Depuis l’annonce de l’intégration de Brussels Airlines au sein d’Eurowings, le sujet revenait souvent sur la table. La marque Brussels Airlines va-t-elle disparaître? Ou du moins sur le réseau européen pour faire place nette à Eurowings ? Alors que cela évoluait jusqu’à récemment dans ce sens, l’annonce de la sortie de la compagnie belge du giron de la filiale low-cost de Lufthansa a clos définitivement le débat. “La marque Brussels Airlines n’est plus en discussion”, a ainsi assuré Christina Foerster.

Voir aussi : L’intégration de Brussels Airlines à Eurowings n’ira pas plus loin

Selon elle, le travail d’intégration réalisé jusqu’à présent n’est pas un échec. Ce n’était simplement pas le bon moment car Eurowings n’avait pas le potentiel pour le moment de mener cette mission à bien. Toujours déficitaire, la compagnie à bas coûts n’avait pas l’assise financière ni les ressources en management pour y arriver. “Mais cela ne veut pas dire que ce n’est pas possible”, affirme la CEO, pour qui les deux trajets étaient possibles.

“Le personnel est heureux”

Les travailleurs semblent soulagés de cette annonce, à en croire la patronne allemande. “J’ai le feeling que le personnel est heureux”, a-t-elle dit. Mais il ne faut pas se réjouir trop vite pour autant, laisse entendre l’administratrice déléguée. “Brussels Airlines est la compagnie aux prestations financières les plus mauvaises parmi les compagnies de réseau (comme Lufthansa, Swiss ou Austrian Airlines, NDLR) au sein du groupe Lufthansa”, a-t-elle ainsi prévenu.

“Il y a donc une demande claire pour un plan de redressement (turnaround plan) afin de voir comment nous pouvons améliorer nos résultats dans les années à venir”, a-t-elle ajouté. Une analyse en la matière sera réalisée durant l’été et devrait aboutir au mois de septembre. (avec Belga)

■ Reportage d’Adeline Bauwin et Nicolas Scheenaerts.