Watermael-Boitsfort : l’opposition dépose une motion contre les violences faites aux femmes

A l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, l’opposition PS-sp.a-DéFI-Génération Humanistes (cdH) a déposé lundi une proposition de motion visant à engager la commune dans le combat contre les violences faites aux femmes. Dans un même temps, ils souhaitent la reconnaissance du féminicide.

La proposition de l’opposition s’articule autour de trois axes. Au niveau communal, elle souhaite un plan d’application de la convention d’Istanbul (le traité international condamnant les violences faites aux femmes), ainsi que des actions de sensibilisation et de témoignages, et l’augmentation de la visibilité de celles qui existent déjà.

L’action locale est essentielle !

L’opposition souhaite construire ce projet avec la majorité communale. “Il nous paraît essentiel que tous les niveaux de pouvoir belges s’emparent d’urgence de ce combat, et nous estimons que notre commune peut et doit encore faire mieux en la matière, a déclaré Martin Casier, chef de groupe PS au conseil communal, nous encourageons donc la majorité communale à enrichir les propositions d’actions que nous avons identifiées comme essentielles“. L’opposition espère ainsi que le projet sera adopté lors du prochain conseil communal, prévu le 17 décembre.

La volonté est donc également que les niveaux de pouvoirs supérieurs puissent s’inspirer de la motion. Laura Squartini, conseillère communale DéFI, explique ainsi que “la démarche s’inscrit dans une logique nécessaire de tous les niveaux de pouvoir de notre payer. En particulier, le gouvernement et le parlement fédéral doivent adopter rapidement un arsenal juridique ambitieux de lutte contre les violences faites aux femmes à l’instar de celui développé en Espagne et qui vise à reconnaître le féminicide dans le code pénal“.

Les trois partis à l’origine de la motion insistent sur l’intérêt d’un engagement communal contre les violences faites aux femmes. “Nous savons que l’action locale est essentielle afin de faciliter le dépôt de plaintes lors de violence à l’égard des femmes, explique Estelle Maekelbergh, membre du groupe Générations Humanistes, encore trop souvent, les femmes n’osent pas ou ne savent pas où s’adresser pour sortir du cycle de la violence. C’est pourquoi, nous voulons renforcer la visibilité de toutes les initiatives mises en place au niveau local (SAPV, CEFAS, CPCF, planning familial, etc) notamment via des affichages spécifiques sur les panneaux d’affichage locaux, dans le journal communal ou dans les centres culturels, bibliothèques, maisons de quartiers, etc“.

Arnaud Bruckner

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25 novembre 2019 - 09h43
Modifié le 25 novembre 2019 - 11h44