Manifestation du PTB à Schaerbeek pour faire du logement social une priorité
Une cinquantaine de personnes ont répondu à l’appel du PTB en manifestant mercredi à 18h00 devant les portes du conseil communal de Schaerbeek pour demander de faire du logement une priorité.
Le parti d’extrême gauche réclame la construction de 2.400 logements sociaux, pour répondre à la demande des Schaerbeekois sur liste d’attente. “Les prix ont augmenté de 48% entre 2006 et 2017“, a dénoncé Axel Bernard, conseiller communal PTB. “C’est la conséquence de la démission des pouvoirs publics et plus particulièrement à Schaerbeek, qui est l’un des plus mauvais élèves de la classe bruxelloise en matière de logement social. (…)“
Près de 800 logements ont, selon lui, besoin d’une rénovation urgente et environ 20 % des logements sociaux n’ont pas de salle de bain. Des familles vivent à six dans un appartement deux chambres, avec une douche installée par leurs soins dans la cuisine, “sans compter les nombreux problèmes d’humidité et de sécurité“.
Axel Bertrand a par ailleurs évoqué le décès, il y a deux ans, d’une mère enceinte de son quatrième enfant à la suite d’un accident électrique causé par les appareils d’appoint qui palliaient le manque de chauffage. Pour le bourgmestre Bernard Clerfayt (Défi), le PTB enfonce des portes ouvertes.
Les logements sociaux relèvent de la compétence de la Région. “Oui, il y a un besoin de rénovation des logement sociaux à Schaerbeek. En 2001, lorsque je suis devenu bourgmestre, 1.900 logements sur les 2.400 que comptait Schaerbeek étaient en attente d’une rénovation. Aujourd’hui 1.200 logement ont été rénovés, il en reste un peu moins de 700 à rénover, pour lesquels le Foyer Schaerbeekois a déposé un programme de rénovation et reste en attente de promesses de subsides (50 millions d’euros) auprès de la SLRB, le pouvoir régional subsidiant“.
La rénovation du bloc de la rue de l’Olivier, réalisée par Beliris, a débuté le 17 septembre et celle de l’ensemble de la rue Van Droogenbroeck, il y a un mois. Bernard Clerfayt estime par ailleurs irréalisable la construction de 2.400 nouveaux logements sociaux, dont il évalue le coût à 480 millions d’euros.
Belga