Molenbeek : la majorité MR-Ecolo-cdH se dit prête à en reprendre pour six ans

Si les électeurs lui en donnent le poids suffisant, la majorité molenbeekoise actuelle (MR-Ecolo-cdH) est prête à en reprendre pour six ans aux commandes de la commune, ont affirmé jeudi ses chefs de file Françoise Schepmans (MR, bourgmestre), Sarah Turine (Ecolo, échevine), et Ahmed El Khannouss (cdH, échevin).

Ceux-ci défendront auprès de l’électeur le bilan d’une législature qui leur a permis, de leur propre aveu, de relever plusieurs défis et de faire face à plusieurs vents contraires – notamment dans la foulée des attentats de Paris – en adoptant une nouvelle méthode plus collaborative et plus transparente. “Il n’y a toutefois pas d’accord pré-électoral”, ont-ils insisté tous les trois.

À leur arrivée, ont souligné les trois membres du collège, la situation financière laissée par la majorité sortante était moins reluisante que prévu. Il a fallu éponger plus de 25 millions de dettes et d’irrécouvrables.  Le dernier budget pour 2018 se solde en positif de 842.000 euros, sans atteinte à la dotation au CPAS passée de 20 millions en 2012 à 27 millions en 2018 pour faire face à l’augmentation de 10% du nombre de bénéficiaires d’allocations, entre 2012 et 2016.

“Une meilleure offre scolaire”

Cette gestion a aussi permis de renforcer la dotation de la police passée de 17 millions en 2012 à 22 millions en 2018. Les effectifs du personnel de police ont été renforcés (de 847 à 922 personnes) et deux commissariats de quartiers supplémentaires (sur 5) ont été inaugurés. Selon Françoise Schepmans, cela n’a pas empêché la commune d’abaisser l’additionnel communal à l’IPP de 6,5% à 6,3%.

Les frais de personnel avaient augmenté de 4 millions d’euros par an entre 2010 et 2012, sans que la commune ne soit en mesure d’en assumer la charge. Le remise en ordre de l’administration est toujours en cours, mais aucun licenciement sec n’a été opéré.

Au cours de la législature, l’offre scolaire a sensiblement augmenté. Les écoles communales comptaient 5.200 élèves en 2012. Ce chiffre est passé à 5.800 en 2017 et dépassera 6.000 dans un avenir proche. Le nombre de places en crèches a plus que doublé.

En matière de sécurité, la lutte contre le trafic de stupéfiants est allées crescendo. Le nombre de PV a triplé entre 2012 et 2016.

Les partis défendent leur bilan

La commune a par ailleurs contribué à augmenter l’offre de logements publics à finalité sociale. La feuille de route adoptée en 2013 à l’initiative de l’échevin Karim Majoros (Ecolo) prévoyait l’ouverture de 900 logements par l’ensemble des opérateurs publics du logement d’ici 2019. Plus de 700 de ceux-ci ont déjà ouverts.
Durant la législature, la culture a rayonné au départ de trois pôles autour de programmations variées: la Maison des cultures, dans le centre historique, désormais davantage ouverte au quartier et aux associations; le Château du Karreveld qui a vu une multiplication du nombre événements organisés; et le Centre Communautaire Maritime.

En ce qui concerne les Sports, la commune a contribué à la renaissance du stade Machtens et du RWDM qui attire à nouveau des milliers de spectateurs dans les tribunes. Elle a également investi dans plusieurs infrastructures sportives locales.

Si l’on en croit Mmes Schepmans et Turine, ainsi que M. El Khanouss, l’éducation, le vivre ensemble – notamment via la création d’un Bureau d’Accueil des Primo-arrivants avec Schaerbeek -, la lutte contre le radicalisme, l’émancipation des jeunes, les enjeux écologiques ont tous progressé. Le lien avec le citoyen s’est renforcé via la mise en place de mécanismes qui ont institué l’égalité des usagers au niveau de l’accès aux services, et de la transparence pour l’attribution des logements, et la politique de recrutement.

Avec Belga – Photo : Belga/Nicolas Maeterlinck