Molenbeek : Greenpeace mène une action sur le siège central de la banque KBC

Siège central de la banque KBC, assiégé par Greenpeace à Molenbeek - BX1

La branche belge de Greenpeace a mené une action éclair ce jeudi matin devant le siège de la banque belge KBC, à Molenbeek-Saint-Jean.

L’ONG internationale a déployé une banderole sur la façade du siège central de la banque avec une question inscrite sur celle-ci : “Dans quoi KBC devrait-elle investir ?”. Deux autres banderoles indiquent en-dessous les options de Greenpeace : “Le charbon” ou “les énergies renouvelables”.

Avec cette action, Greenpeace dénonce le fait que KBC serait la seule banque belge à financer la construction de nouvelles centrales au charbon, en République tchèque.

Les militants ont également distribué des dépliants aux passants et aux travailleurs de la banque KBC pour dénoncer cette situation, en ce jour particulier pour le groupe bancaire : l’assemblée générale de l’entreprise se déroule en effet ce jeudi.

« En 2016, le groupe KBC a annoncé qu’il n’investirait plus dans le charbon, mais l’exception qu’il s’est réservée pour la Tchéquie va à l’encontre de cette politique », explique Mathias Balcaen, responsable désinvestissement chez Greenpeace Belgique. Toujours selon l’ONG, KBC, troisième banque de République tchèque, assurerait notamment les services financiers de Czech Coal, une entreprise qui se lance notamment dans le rachat d’anciennes centrales au charbon en Europe afin de prolonger leur durée de vie.

KBC conteste les accusations de Greenpeace

KBC a réagi aux affirmations de Greenpeace et explique que “CSOB Tchéquie sortira du secteur du charbon et son exposition actuelle à la production d’électricité à base de charbon sera réduite à zéro d’ici 2023” et qu’il n’y aura “plus de financement de nouvelles centrales électriques au charbon, ni dans les centrales existantes”, “plus de financement de nouvelles mines de charbon, ni des mines existantes” à partir de juin 2018. Le groupe annonce toutefois une exception : “Jusqu’en 2035, – et avec une exposition maximale intermédiaire décroissante  – les centrales de chauffage urbain au charbon existantes, qui fournissent de la chaleur à 40% de la population tchèque, pourront encore être financées dans un but de modernisation écologiquement justifiée des centrales existantes”.

Gr.I. – Photo : Greenpeace Belgium

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03 mai 2018 - 09h10
Modifié le 03 mai 2018 - 12h04