Les hypermarchés Carrefour débrayent les uns après les autres : Berchem, Auderghem et Evere touchés
Des mouvements de grève spontanés ont éclaté mercredi dans plusieurs magasins Carrefour du pays. Certains hypermarchés sont notamment fermés.
A Bruxelles, trois hypermarchés sont concernés par des arrêts de travail mais les clients peuvent encore y faire des courses: ceux d’Auderghem, de Berchem et de Drogenbos. Les hypermarchés de Kraainem, à la frontière avec Bruxelles, et celui d’Evere sont quant à eux fermés.
#carrefour En wallonie seuls Haine ST Pierre et Belle-ile sont fermés, Marche et Soignies seront fermés vendredi et samedi, les autres magasins toujours en assemblées. Sur Bxl , Berchem et Auderghem ouvert mais personnel en grève, Evere en grève et à Drogenbos le personnel sort !
— CNEcommerce (@cnecommercecsc) May 9, 2018
Le mouvement s’inscrit dans le cadre du plan de restructuration mis en œuvre par Carrefour. La réunion entre direction et syndicats mardi s’est déroulée dans un climat “houleux”, selon les mots de Mme Delmée. L’entreprise précise sa position sur certains points dans la future organisation du groupe, mais aucune avancée n’a été engrangée. “La direction joue avec le feu”, estime la syndicaliste, qui dénonce la politique “irresponsable” de la direction. “On veut faire passer cinq hypermarchés en supermarchés le 1er juillet, alors que les vacances commencent et que les magasins tourneront avec bon nombre d’étudiants”, s’étrangle-t-elle.
“Une grève générale” ?
Selon la CNE, la dernière rencontre entre la direction et les syndicats a éclaté en raison de la volonté de Carrefour d’imposer la polyvalence à son personnel, et non sur base volontaire, explique La Libre. Alors que le syndicat libéral CGSLB estime que cette mesure est “une première avancée dans les négociations”.
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Carrefour se dit “surpris” par ces actions. “Nous comprenons les émotions du personnel, mais ne saisissons pas pourquoi ce mouvement intervient maintenant”, déclare Baptiste van Outryve, porte-parole de l’enseigne. “Nous sommes encore en plein dans les négociations et nous enregistrons des progrès. Nous avons également fait des concessions”, se défend l’entreprise.
Le mouvement de grève n’est pas organisé, précise Mme Delmée, qui parle d’un “coup de semonce” et agite la menace d’une grève générale au sein de l’entreprise si les discussions ne progressent pas prochainement. D’autres magasins Carrefour pourraient encore fermer mercredi. Ce mouvement de grève concerne les magasins du groupe Carrefour et n’est pas lié à celui en cours dans les magasins gérés par le groupe Mestdagh, qui a annoncé une restructuration lundi.
Gr.I. avec Belga – Photo : Belga/Laurie Dieffembacq