Les députés francophones bruxellois ont rendu un vibrant hommage à Serge Moureaux

Les députés bruxellois francophones ont rendu vendredi après-midi un vibrant hommage à Serge Moureaux, ex-échevin, député et sénateur qui fut le premier président de leur assemblée, celle de la commission communautaire française de Bruxelles.

Serge Moureaux est décédé jeudi à l’âge de 85 ans. La présidente du parlement francophone bruxellois, Julie de Groote (cdH), a souligné l’engagement de l’ex-mandataire, d’abord FDF, et ensuite socialiste, à travers les diverses fonctions qu’il a exercées, en tant qu’avocat, dans des procès retentissants, mais aussi dans son parcours politique.

Elle a ainsi rappelé le rôle de pionnier que cette figure déterminée avait joué en tant qu’échevin de l’Urbanisme de la défunte agglomération bruxelloise dans la lutte contre la soumission de Bruxelles à l’appétit de promoteurs immobiliers peu scrupuleux à l’égard de la qualité de vie des habitants de la capitale. Julie de Groote a également souligné l’action de celui-ci en tant qu’avocat au profit de l’intérêt collectif et celle qu’il a menée au sein de commissions parlementaires de la Chambre consacrées à la catastrophe de Tchernobyl, à l’extrême droite ou encore à l’affaire Dutroux.

Il a également été rappelé à l’occasion de la minute de silence observée à la mémoire de Serge Moureaux combien celui-ci avait toujours eu pour préoccupation de “donner une voix aux sans-voix“. Serge Moureaux a ainsi largement contribué à mettre en place la commission de concertation avec les Bruxellois d’origine étrangère à un moment où il n’était nullement question de les écouter, a rappelé Jamal Ikasban.

La dernière séance du parlement francophone bruxellois a également été l’occasion d’un hommage unanime à sa présidente sortante, Julie de Groote, qualifiée jusque sur les bancs de l’opposition de “dame de coeur”, ” “respectueuse”, “sincère”, “amatrice de bons mots”. Ses pairs ont également loué l’élue cdH qui ne se présentera pas aux élections du 26 mai, pour son rôle de “moteur” d’une assemblée grâce à elle fort active, sans être fort médiatisée, et à qui on doit une large ouverture à la société civile à travers les “Jeudis de l’hémicycle”. Ceux-ci ont ouvert une fois par mois le parlement au secteur associatif venu toujours en nombre autour de divers thèmes de société.

Belga