Les demandeurs d’asile qui ont trouvé refuge avenue du Port à nouveau expulsés

Les personnes qui n’ont pas été prises en charge après l’évacuation du campement de fortune quai des Charbonnages et qui ont trouvé un abri dans l’ancien bâtiment de l’Allée du Kaai, avenue du Port, vont se retrouver à nouveau à la rue. Une décision de la Région et de la Ville de Bruxelles dénoncée par le mouvement citoyen “Stop à la crise de l’accueil”.

Entre 65 à 70 exilés, des demandeurs d’asiles en grande majorité selon le mouvement citoyen, ont trouvé refuge depuis mardi soir, dans des conditions précaires, dans un hangar appartenant à la Région bruxelloise. Le groupe “Stop à la crise de l’accueil” déplore l’avis d’expulsion en l’absence de mesures “satisfaisantes” de relogement pour toutes les personnes concernées.On a reçu une confirmation du cabinet Vervoort selon laquelle un ordre d’expulsion allait être émis cet après-midi pour lundi“, explique Yan Verhoeven, bénévole du mouvement citoyen. Mais Cet après-midi, un important dispositif policier est déployé pour évacuer, dès aujourd’hui, la quarantaine de personnes toujours présentes sur place.

Les autorités régionales affirment qu’une partie des anciens occupants du camp du canal sera bien prise en charge par Fedasil, mais en tout il ne s’agirait que d’une quinzaine des personnes logeant à l’avenue du Port. Il resterait donc une cinquantaine de personnes sans solution.Certaines places seraient également disponibles au Samusocial, mais la majorité des personnes seront néanmoins expulsées sans solution“, ajoute le mouvement citoyen.

Du côté du dispositif, un porte-parole évoque des discussions en cours avec la Région, mais qui n’ont pas encore abouti. “Pour certains exilés, il s’agira de la troisième expulsion en quelques mois“, déplore “Stop à la crise de l’accueil”. Le groupe de soutien citoyen exige une solution d’hébergement pérenne pour tous les demandeurs d’asile qui se trouvent avenue du Port. (avec Belga)

Reportage de Maria Bemba, Michel Geyer, Nicolas Scheenaerts et Corinne Debeul.