Heysel : les partenaires sociaux ne soutiennent pas le projet NEO dans sa version actuelle
Pour l’instant, il est toujours question de construire sur le plateau du Heysel un immense centre commercial. Mais selon L’Écho, le projet ne bénéficie plus du soutien des partenaires sociaux.
Les 72.000 m² de commerces et 9.000 m² d’horeca au pied de l’Atomium vont-ils vraiment voir le jour ? Le projet Neo 1, qui prévoit la construction d’un tiers de logements, un tiers de commerces et un tiers d’infrastructures de loisirs, n’aurait plus le soutien des partenaires sociaux, écrit le journal L’Écho.
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Dans un avis remis le 21 avril dernier, Brupartners, le Conseil économique et social bruxellois, estime que ce projet aura un impact négatif sur le secteur du commerce de détail de proximité et sur l’offre commerciale du centre-ville de Bruxelles.
Brupartners, qui rassemble le banc syndical et le banc patronal ainsi que des parlementaires bruxellois de la Chambre des Représentants, a été invité à se prononcer sur le projet de modification partielle du Plan Régional d’Affectation du Sol au plateau du Heysel.
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Le conseil économique et social estime ainsi que le projet de modification “représente un contresens réglementaire” et pointe les nombreuses procédures urbanistiques qui ont déjà cours autour de cette zone, évitant de ce fait une “réelle concertation”. “L’avenir du site du Heysel mériterait au contraire un large débat réellement démocratique“, dit Brupartners dans son avis.
Actualisation des besoins
Concernant la mobilité, le conseil pointe que le projet NEO impliquera “une augmentation significative du trafic routier“, qui “impactera d’autant le cadre de vie des habitants”. “Aucune des trois solutions proposées (NDLR : par le gouvernement bruxellois) n’est satisfaisante, viable ou durable”, ajoute-t-il.
Sur le centre commercial plus précisément, Brupartners indique que “le besoin d’un centre commercial dans ce périmètre mériterait d’être réactualisé à l’aune de données récentes tenant compte du contexte actuel”. La dernière estimation date en effet d’il y a plus de dix ans. Le conseil ne se dit pas défavorable à un développement commercial dans le quartier, mais demande qu’il n’y ait pas de concurrence avec l’offre existante et l’offre commerciale de proximité.
Enfin, le conseil s’interroge sur la suppression des seuils prévus pour les surfaces de bureaux (limité en 2016 à 20 000 m²) et de logements (minimum 75 000 m² en 2016). Brupartners demande la réhabilitation de ces seuils, notamment au vu des demandes en termes de bureaux depuis la pandémie de Covid-19.
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A.D. et Gr.I. – Photo : Projet NEO