Des dizaines de chaussures rouges sur les marches du Palais de Justice, pour la santé des femmes durant la pandémie
À l’occasion de la journée mondiale d’actions pour la santé des femmes, le ‘Collecti.e.f 8 mars’ a disposé, sur les marches du Palais de Justice, plusieurs dizaines de chaussures rouges.
L’action avait pour but de dénoncer “les violences de genre, exacerbées en cette période de confinement. Violences qui ont notamment conduit à une augmentation du nombre de féminicides“, explique le collectif dans un communiqué.
À côté de certaines paires de chaussures, on pouvait lire le nom de femmes décédées et leur âge : “Presque toutes ces femmes ont été tuées par leur compagnon ou ex-compagnon“, évoque le collectif 8 mars, “Le site Stop Féminicide dénombre cinq féminicides rien que pour la période de confinement, neuf depuis le début de l’année“.
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Un impact du confinement sur la santé physique et mentale des femmes
Avec cette action, le collectif déplore plus largement l’impact de la pandémie sur la santé physique et mentale des femmes, “qui en paient le plus lourd tribut. Ce sont elles que l’on retrouve majoritairement dans les fonctions essentielles et précaires : femmes nettoyeuses, soignantes, infirmières, aidantes à domicile, personnel de la petite enfance, caissières, etc“, et explique également que “ce sont également majoritairement les femmes qui doivent assurer le travail reproductif (soins des enfants et tâches domestiques) dont la charge s’est considérablement accrue pendant cette période de confinement“.
Ainsi, le Collecti.e.f 8 mars demande la création d’un organisme officiel de recensement des féminicides, ainsi que plus de moyens pour les services d’accompagnement des femmes victimes de violence. “Mais aussi pour tous les services essentiels de la société (santé, éducation, etc) pour que ces manques ne reposent plus sur leurs épaules“, conclut le collectif.
ArBr – Photo : Collecti.e.f 8 mars