Déchéance de nationalité requise à l’encontre d’un homme prévenu pour terrorisme
La procureure fédérale a requis mardi après-midi, devant le tribunal correctionnel de Bruxelles, une peine de 5 ans de prison ferme à l’encontre d’un ancien employé de la Stib et chauffeur de taxi pour diverses infractions terroristes commises en 2016 et 2017. Elle a également requis la déchéance de la nationalité belge de cet homme d’une quarantaine d’années qui possède également la nationalité marocaine.
Un ancien employé de la Stib (les transports en commun bruxellois), devenu ensuite chauffeur de taxi, a comparu détenu mardi après-midi devant la 90e chambre du tribunal correctionnel de Bruxelles. Ce Forestois d’une quarantaine d’années, père de trois enfants, est prévenu notamment pour avoir menacé de commettre un attentat terroriste en France. Il est aussi poursuivi pour avoir encouragé un mineur d’âge à commettre un tel fait. C’est précisément la Direction Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI) française qui est à la base de l’enquête. Elle a découvert qu’un mineur de moins de 16 ans, un jeune fanatisé interpellé en possession d’un couteau en juin 2016, avait été en contact via l’application Telegram avec le prévenu. L’adolescent avait affirmé que ce dernier projetait de commettre un attentat en France. “Il voulait absolument qu’on sache que c’était lui qui avait commis l’attaque, c’est pour ça qu’il avait prêté allégeance à Daesh“, l’acronyme arabe du groupe terroriste Etat islamique, avait expliqué le jeune homme aux enquêteurs français. Interrogé mardi après-midi par le tribunal, le prévenu a contesté les faits, tout en admettant qu’il partageait les idées de l’Etat Islamique à 25%, qu’il était en faveur de la Charia et qu’il était pour la polygamie “selon des conditions strictes“. Il a expliqué qu’il avait commencé à s’intéresser à la religion après un accident de ski en janvier 2016. Les juges l’ont longuement interrogé, notamment sur les 570 fichiers de propagande djihadiste retrouvés sur son ordinateur. Il s’agissait entre autres de vidéos de torture commise par des groupes terroristes. Lorsqu’il avait été interrogé à ce propos par les enquêteurs belges, le prévenu avait répondu qu’il les avait téléchargées car il était “intéressé par le montage de films“.