Asile : les réfugiés préfèrent Anvers

Anvers est la ville de Belgique qui attire le plus de demandeurs d’asile dont la demande est acceptée, ressort-il d’un rapport de l’Agence flamande de l’Intérieur. L’arrivée de refugiés dans l’une ou l’autre localité semble souvent dépendre de leur origine.

Les demandeurs sont répartis par Fedasil dans des centres d’accueil ou des initiatives locales d’accueil. Lorsqu’ils reçoivent un statut de protection, ils ont le droit de choisir leur lieu d’établissement. L’étude de l’agence flamande porte sur les personnes qui ont reçu une protection internationale depuis 2014.

Dans le groupe de personnes qui ont reçu cette protection en 2014, 43% habitaient en Flandre au moment de leur reconnaissance, 16% à Bruxelles et 38% en Wallonie. Quatre ans plus tard, la situation avait évolué: ils étaient 50% en Flandre, 29% à Bruxelles et 21% en Wallonie. Dans la dernière cohorte examinée, dont la décision positive remonte à la deuxième moitié de 2017, 48% habitaient en Flandre au moment de la décision positive, 11% à Bruxelles et 39% en Wallonie. A la fin janvier 2018, 60% étaient en Flandre, 13% à Bruxelles et 27% en Wallonie.

Après une décision positive, les réfugiés se rendent le plus souvent dans des villes, et à Anvers en particulier. La ville compte 5.800 réfugiés reconnus et bénéficiaires d’une protection subsidiaire (qui ont fait leur demande au cours de la période étudiée). Cela ne signifie pas pour autant qu’Anvers subit la plus grande pression par habitant. Le taux de demandeurs reconnus par 1.000 habitants est d’11,08 alors qu’il est par exemple de 14,5 à Ostende, 19,7 à Saint-Josse, 13 à Anderlecht, 14,4 à Sainte-Ode ou 13 à Verviers.

La nationalité influence le choix de la ville. Les Syriens préfèrent Bruxelles. Les réfugiés originaires de pays francophones (Guinée, Congo et Burundi), la Wallonie et Bruxelles.

Belga