Suspicion de fraude dans le football : l’ancien dirigeant d’Anderlecht Herman Van Holsbeeck privé de liberté
La justice mène une double enquête sur des matches truqués ainsi que sur de possibles fraudes financières et blanchiment d’argent.
Outre l’agent de joueur et ancien dirigeant du Sporting de Charleroi Mogi Bayat, l’ancien dirigeant d’Anderlecht, Herman Van Holsbeeck, l’actuel entraîneur du club de Bruges, Ivan Leko, ainsi que les arbitres Sébastien Delferrière et Bart Vertenten, auraient également été privés de liberté.
► Lire aussi : Anderlecht réagit aux perquisitions menées
44 perquisitions menées en Belgique, 13 à l’étranger
Quarante-quatre perquisitions ont été menées ce mercredi matin en Belgique dans le cadre d’une enquête sur de possibles faits d’organisation criminelle, blanchiment d’argent et corruption privée dans le cadre de la division 1A de football, a annoncé le parquet fédéral. Treize perquisitions ont également été menées à l’étranger.
Des commissions dissimulées
L’enquête fédérale a débuté à la fin de 2017, à la suite d’un rapport de l’Unité des fraudes sportives de la police fédérale. “Elle mettait au jour des indications de transactions financières suspectes dans la division 1A de football. Certains agents de joueurs, indépendamment les uns des autres, auraient mis en place ces transactions . Elles dissimulaient, aux autorités belges et aux autres parties impliquées, des commissions. Des commissions qui portaient sur les transferts de joueurs, sur les salaires de joueurs et d’entraîneurs ainsi que d’autres paiements“, explique le parquet fédéral.
Influence sur des matchs ?
En cours d’enquête, des indications d’influence possible sur les matchs de la saison de compétition 2017-2018 sont apparues.
Des perquisitions ont été menées dans plusieurs clubs de football actifs dans la Jupiler pro League, chez des responsables de clubs de football, chez des agents de joueurs, chez des arbitres, chez un ancien avocat, dans un bureau comptable, chez un entraineur, chez des journalistes et chez quelques complices éventuels, poursuit le parquet, qui précise qu’ “un grand nombre de personnes ont été privées de leur liberté et emmenées pour une audition approfondie.”
Belga