Peter Bossaert n’est plus le CEO de l’Union belge de football

Peter Bossaert n’est plus le CEO (secrétaire général) de l’Union belge de football, a annoncé l’URBSFA jeudi matin.

“Le Conseil d’administration de l’URBSFA a décidé de mettre fin au contrat de son CEO Peter Bossaert avec effet immédiat”, peut-on lire sur le site officiel de la plus importante fédération sportive du pays.

Aucune raison officielle n’a été donnée pour expliquer cette décision. “Le Conseil d’administration travaille dès aujourd’hui au remplacement de son CEO et s’assurera dans l’intervalle que le bon fonctionnement de l’URBSFA soit assuré.”

Cette nouvelle intervient à la veille du premier match des Diables Rouges en qualification de l’Euro 2024, sous la direction de son nouveau sélectionneur Domenico Tedesco, vendredi soir en Suède.

Un bonus de 100 000 euros au cœur des discussions

Selon divers médias, il existait un conflit latent entre le conseil d’administration et le président de l’Union belge, l’avocat bruxellois Paul Van den Bulck, d’un côté, et le CEO de la fédération, Peter Bossaert, de l’autre. Les tensions concernaient notamment le fonctionnement de la fédération et les questions des dépenses au niveau sportif.

La goutte d’eau qui a fait déborder le vase fut le contrat de Peter Bossaert, modifié au printemps 2022. Celui-ci montrerait notamment une adaptation des conditions d’obtention d’un bonus pour un montant de 100 000 euros. Selon plusieurs membres du conseil d’administration, le problème est que le contrat modifié mènerait à un bonus quasiment automatique vu les conditions d’obtention proposées. Alors que jusqu’ici, le conseil d’administration devait déterminer le montant de ce bonus et évaluer si le CEO pouvait le recevoir.

En outre, ce contrat modifié n’aurait pas été soumis au conseil d’administration, mais seulement signé par le président de l’époque Robert Huygens et l’un des vice-présidents Michael Verschueren.

Paul Van den Bulck a fait appel à un cabinet d’avocats pour analyser ce contrat. Celui-ci a conclu à une violation du code éthique et une méthode contraire au règlement intérieur de l’Union belge. Alors que le service juridique de l’Union belge s’appuie sur un autre cabinet d’avocats pour affirmer que ce n’est pas le cas.

Un CA s’est donc déroulé ce mercredi soir pour déterminer s’il y avait violation des règles et s’il fallait poursuivre la collaboration avec Peter Bossaert. Des discussions ont eu lieu jusqu’à 1h30 du matin, dans la nuit de mercredi à jeudi, et sept membres du CA sur dix ont voté pour le départ avec effet immédiat de Peter Bossaert.

■ Les explications de Grégory Ienco dans Le 12h30.

Gr.I. avec Belga – Photo: Belga