Des lits superposés à la place de lits simples pour augmenter la capacité de la prison de Haren

L’administration pénitentiaire a confirmé lundi qu’il a été décidé d’augmenter la capacité de la prison de Haren, en remplaçant une série de lits simples par des lits superposés. Il s’agit d’une “augmentation d’urgence” de 43 places, indique la porte-parole de l’administration, confirmant une information publiée dans la DH.

La décision a été prise durant le week-end, en réaction à la surpopulation croissante dans les prisons du pays, note Valérie Callebaut, porte-parole de la DG Établissements pénitentiaires au sein du SPF Justice. Les lits simples doivent être enlevés et remplacés par des lits superposés, dans 43 cellules. En attendant que ces changements se concrétisent, il y a déjà un détenu qui dort sur un matelas au sol dans la prison de Haren, et ils pourraient être plusieurs dans ce cas dans les prochains jours, précise encore l’administration. Jusqu’ici, cette prison, la plus grande et l’une des plus modernes du pays, était épargnée par ce phénomène.

Nous déplorons cette situation pour notre personnel devant travailler dans des conditions inacceptables et des conditions de détention non humaines“, ajoute la porte-parole de l’administration pénitentiaire. “Nous continuons de demander que des mesures d’urgence soient prises rapidement“.

Actuellement, les prisons comptent au total 13.459 détenus pour une capacité théorique de 11.098 places. Au total, 525 personnes dorment sur des matelas au sol, selon les chiffres communiqués par l’administration.  Il s’agit d’une surpopulation record.

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Une loi d’urgence a pourtant été adoptée l’été dernier, mais dont les effets positifs sont, pour le moment en tout cas, réduits à néant par l’arrêt des mesures d’urgence mises en place en catastrophe par le gouvernement précédent: le très controversé congé pénitentiaire prolongé, et la suspension du placement en détention des personnes condamnées à des peines de trois ans (précédemment cinq) ou moins. Cette dernière mesure avait d’ailleurs créé un “stock” de peines à résorber, autant de personnes qui attendaient que des places se libèrent en prison pour purger leur peine à leur tour.

Les premières analyses d’impact” de la récente loi d’urgence “montrent que les effets escomptés sont bien là“, mais ces “effets positifs sont annulés par l’arrêt des mesures d’urgence précédentes“, avait expliqué fin octobre la ministre de la Justice Annelies Verlinden en commission de la Chambre. Elle pointait aussi “l’augmentation du nombre de détenus en détention préventive“, et le “nombre croissant d’internés” qui sont en prison par manque de places dans les établissements psychiatriques médico-légaux.

Il est difficile de chiffrer le nombre de places réellement “libérées” par les dernières mesures, mais la ministre donnait alors un ordre d’idées: plus de 600 personnes (dont 280 étaient en détention) ont bénéficié d’une mise en liberté provisoire six mois avant la fin de leur peine, 600 autres bénéficient de modalités d’exécution de leur peine (surveillance électronique, libération conditionnelle), et plus de 800 sont hors de la prison en attendant une telle décision de la part du juge d’application des peines, avait-elle détaillé.

Belga

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