Fédération Wallonie-Bruxelles: Débat animé au parlement sur les violences sexistes sur les campus

La majorité MR-Engagés au parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a approuvé mercredi après-midi en séance plénière une proposition de résolution sur la lutte contre les violences sexistes sur les campus, repoussant par là une proposition de décret sur le même sujet déposée par l’opposition PS.

Une récente étude scientifique mis en lumière l’étendue du problème en Fédération Wallonie-Bruxelles: près de 30% des étudiantes, chercheuses et doctorantes interrogées y confiaient avoir été la cible de violences sexistes ou sexuelles au sein de leur établissement supérieur.

Face à ce constat, la ministre-présidente Elisabeth Degryse (Engagés) a annoncé il y a plusieurs mois son intention de déposer après les vacances d’été un décret afin de mieux lutter contre ces violences. Un budget d’un million d’euros a déjà été annoncé pour soutenir cette politique.

Pour l’opposition socialiste, ces annonces ne vont toutefois pas suffisamment loin et se font trop attendre. Le PS a dès lors rédigé son propre décret à appliquer dès la prochaine rentrée académique. Le texte entendait notamment forcer chaque établissement à élaborer un plan de lutte contre ces violences, de créer des commissions internes pour accompagner les victimes mais aussi sanctionner les auteurs. Le PS proposait aussi de mobiliser chaque année 2,5 millions d’euros pour aider financièrement les universités et Hautes écoles à mener lutte.

Face à cette initiative de l’opposition, les députés de la majorité MR-Engagés ont rédigé une proposition de résolution concurrente en soutien du travail mené actuellement par le gouvernement. Et bien qu’il s’agisse de textes d’initiative parlementaire, la ministre-présidente Degryse est brièvement intervenue mercredi dans le débat parlementaire. L’Uccloise a confirmé ses ambitions et le calendrier annoncé pour le dépôt de son décret. “Le travail est en cours“, a-t-elle assuré. “Nous sommes du côté des victimes. Nous essaierons au maximum de mettre fin à ces violences qui sont inacceptables“.

Le débat parlementaire a été marqué par un incident politique. L’opposition PTB y a en effet dénoncé le fait que Vincent Blondel, ancien recteur de l’UCLouvain aujourd’hui député pour les Engagés, figure parmi les auteurs de la résolution de la majorité.

Son nom a été cité dans plusieurs articles de presse où il est dit qu’il a étouffé des histoires de harcèlement dans son université, exclu des victimes et protégé et promu des coupables“, a accusé la cheffe de groupe Amandine Pavet. “Ca montre que votre parti ne remet pas fondamentalement en cause le système“, a-t-elle ajouté, provoquant quelques remous indignés sur les bancs de la majorité. Mis directement cause, Vincent Blondel a pris brièvement la parole. L’ancien recteur a indiqué n’avoir jamais été visé par une plainte. Durant ses dix années à la tête de l’université catholique, il a au contraire oeuvré à amplifier la lutte contre les violences, s’est-il défendu, dénonçant des “propos inexacts” proférés “à des fins politiques“.

Le président de l’assemblée, Benoît Dispa (Engagés) a pressé -en vain- l’opposition PTB de modérer ses propos et d’éviter “les amalgames et insinuations” sans preuve. L’incident sera évoqué lors de la prochaine conférence des présidents de l’assemblée, a-t-il annoncé.

Belga

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