“Zone neutre” : les sans-papiers de l’ancien siège de la KBC manifestent une seconde fois

Environ 220 personnes en début de manifestation et 130 à 150 à la fin, selon les estimations de la police de Bruxelles-Ixelles, ont marché dans Bruxelles mercredi de 15h00 à 18h30 pour appeler à une régularisation large des sans-papiers.

Les participants sont partis de l’occupation du collectif de sans-papiers “Zone neutre”, dans l’ex-KBC située avenue du Port à Molenbeek-Saint-Jean. Ils sont passés par l’Office des Étrangers, puis par la gare centrale et ont terminé leur mobilisation devant le siège du PS. L’itinéraire est identique à celui de la première manifestation du collectif le 27 août.

Ils trimbalaient 4 tentes, qu’ils ont posé au sol à ces différents arrêts pour signifier qu’ils étaient prêts à créer un campement comme celui mis en place au parc Maximilien lors de la crise de l’accueil des réfugiés syriens. “On veut montrer qu’on est prêts à faire un campement comme celui de 2015 au parc Maximilien pour se faire voir“, explique Said Elouizi, porte-parole du groupe. “On lui donnerait le nom de la “Commune des sans-papiers”, la 20e commune de Bruxelles. En passant dans les rues, on sensibilise les citoyens à notre sort et on fait entendre notre volonté d’être régularisés. On montre aussi aux autorités et institutions qu’on est là et qu’on sera toujours là jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée à notre situation. On est des invisibles et on veut se montrer, surtout avec l’arrivée des Afghans. On ne veut pas voir la question des sans-papiers économiques disparaître derrière celle des réfugiés”.

Voir aussi | Qui sont ces sans-papiers qui occupent l’ancien siège de la KBC à Molenbeek ? (vidéo)

Le nom du collectif fait référence à la zone neutre établie à proximité de l’église du Béguinage par le secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration Sammy Mahdi (CD&V) afin de nouer un dialogue avec les quelque 430 personnes sans-papiers qui ont observé une grève de la faim du 23 mai au 21 juillet.

L’occupation est constituée de quelque 250 personnes, parmi lesquelles des enfants. Une centaine d’adultes dorment sur place. Les occupants sont des migrants économiques qui se trouvent de longue date sur le territoire belge. Ils viennent en premier lieu des pays du Maghreb, mais aussi de Guinée, du Sénégal, du Bangladesh et de Mauritanie.

Avec Belga – Photo : illustration BX1