Willy Van de Velde, garde forestier : “Ce qui rend la Forêt de Soignes si exceptionnelle, c’est son ancienneté”
Pour beaucoup de Bruxellois, elle est un peu leur jardin. Chaque jour, des centaines de personnes vont s’y promener à pied, à vélo ou à cheval, avec ou sans chien. La Forêt de Soignes est un patrimoine unique qu’il faut protéger et ce dimanche, c’est sa journée. Willy Van de Velde, garde forestier, était l’invité du 12h30.
Pour lui, ce qui rend cette forêt si exceptionnelle, c’est son ancienneté. “Peu de gens parmi ceux qui s’y promènent tous les jours savent que la partie occupée par la Forêt de Soignes aujourd’hui n’a jamais connu d’autre occupation depuis que les forêts se sont installées chez nous après la dernière glaciation, il y a près de 9000 ans.” En d’autres termes, cela veut dire qu’il n’y a jamais eu d’agriculture ni de reboisement, mais aussi que le relief, les sols, le réseau hydraulique intérieur de la Forêt de Soignes n’ont jamais été modifiés, sauf à des endroits réduits comme pour l’aménagement de voiries. Par ailleurs , son périmètre – estimé à 5000 hectares – n’a plus beaucoup évolué depuis la révolution belge.
Cet écosystème – composé de vieux peuplements – est favorable à la biodiversité. “On trouve des espèces animales et végétales qui sont plutôt rares en dehors de cette région. En revanche, il faut préciser qu’il ne s’agit plus d’une forêt naturelle. Elle a été très impactée par l’activité humaine et très gérée depuis la période autrichienne“, ajoute Willy Van de Velde.
Parmi les missions de ce garde forestier : augmenter la biodiversité de cette forêt. Cela passe par la reconnexion des blocs forestiers qui sont séparées par des voies grâce notamment à des ponts ou des tunnels.
De nombreuses activités, dont des visites guidées, des actions de sensibilisation et des rencontres avec les gardes-forestier sont prévues ce dimanche dans le cadre de la Journée de la Forêt de Soignes.
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■ Une interview de Willy Van de Velde par Vanessa Lhuillier et Fanny Rochez