Violences en marge de la Coupe de Belgique : détention sous bracelet électronique pour un hooligan brugeois
Un hooligan brugeois qui comparaissait vendredi devant la chambre du conseil de Bruxelles s’est vu accorder de poursuivre sa détention préventive sous surveillance électronique. C’est ce que la défense du quadragénaire, impliqué dans les violences qui ont secoué Bruxelles le 4 mai, jour de la finale de la Coupe de Belgique de football, avait demandé. Le parquet a fait appel de cette décision, le quadragénaire reste donc en prison jusqu’à ce que la chambre des mises en accusation se prononce, dans les 15 jours.
Gino V. est suspecté de coups et blessures volontaires ayant entraîné une incapacité de travail, avec comme circonstances aggravantes la préméditation et un motif haineux.
Le Club de Bruges l’a emporté 2-1 face à Anderlecht dans cette rencontre disputée au stade Roi Baudouin (nord de Bruxelles). Quelque 80 personnes ont été blessées, dont quatre policiers, dans des incidents survenus avant et après le match en divers endroits de la capitale. Une confrontation a ainsi éclaté entre des supporteurs des deux camps à la gare Centrale et la police a dû aussi intervenir dans le centre-ville et avenue Houba de Strooper, non loin du stade. Des groupes de supporteurs qui s’étaient rendus à pied au stade en passant par Jette et Molenbeek-Saint-Jean ont provoqué des dégâts dans ces communes. Des vitrines ont été brisées, du mobilier de rue endommagé et des feux d’artifice ont été envoyés vers la foule.
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Des émeutiers s’en sont aussi pris à un commerce de Molenbeek et à un établissement de Jette. Un magasin de proximité a ainsi été attaqué rue Vanderstichelen à Molenbeek. Le propriétaire de 73 ans et son fils ont été sérieusement malmenés. Trois hooligans ont été interpellés pour ces derniers faits. Les deux premiers ont été relâchés sous conditions, tandis que le troisième avait été placé sous mandat d’arrêt en attendant sa comparution ce vendredi devant la chambre du conseil.
L’homme est reconnaissable sur les images et ne nie donc pas sa présence dans le groupe de casseurs. Il dément par contre toute intention raciste. Par le passé, Gino V. a déjà été condamné au pénal, notamment pour des violences en marge de rencontres footballistiques. “Sa dernière condamnation remonte à 2012“, a plaidé son avocat.
Belga





