Ville 30 : Bruxelles Mobilité tire un premier bilan positif de la mesure

Baisse de la vitesse moyenne, réduction des accidents et des nuisances sonores sont les principaux effets bénéfiques du passage en zone 30 de la Région bruxelloise, observe Bruxelles Mobilité.

Le 1er janvier 2021, la zone 30 s’imposait sur la plupart des axes de la Région. Certaines voies structurantes restaient à 50 km/h. Trois ans après, Bruxelles Mobilité tire un premier bilan de la mesure, grâce notamment aux mesures de vitesse effectuées chaque année sur 80 lieux de la capitale via des caméras discrètes. Elle note un premier impact positif : la réduction de la vitesse moyenne pratiquée. La limitation à 30km/h a donc été bien respectée en 2023, ce qui a réduit le nombre d’accidents graves.

En 2021 les chiffres ont été impactés par le confinement, en 2022 ils étaient impactés par la reprise complète où un relâchement avait été constaté en termes de sécurité routière. 2023 confirme une tendance à la baisse.

30,1 km/h, la vitesse moyenne dans les zones 30

La vitesse moyenne enregistrée dans les rues passées en zone 30 est actuellement de 30,1 km/h. On observe également une diminution de la vitesse sur les voiries restée en zone 50.

Ce sont surtout les piétons et les automobilistes qui bénéficient des nouvelles limitations de vitesse. Pour ces deux types d’usagers, le nombre de victimes est le plus bas depuis 2010. Mais les blessés diminuent également parmi les cyclistes, les motards et les usagers de trottinettes. A noter que l’utilisation de ces modes de transports a fortement augmenté ces dernières années.

Les nuisances sonores ont elles aussi diminué. Le bruit lié au trafic a diminué de moitié. La limitation de la vitesse permet moins de frottement des pneus mais également moins de bruit au freinage et à l’accélération.

20 à 30 agents supplémentaires pour verbaliser et contrôler

Une quarantaine d’agents de Bruxelles mobilités vont pouvoir exiger une perception immédiate en cas d’infraction. Et ce auprès des professionnels de la route mais aussi du grand public. Pour mener ces nouvelles missions à bien, ils seront équipés d’uniformes et de matériel spécifiques, facilement reconnaissables par les usagers de la route comme des voitures floquées. Ils seront aussi munis d’un pepper spray, d’une matraque et de menottes.

Les agents de Bruxelles Mobilité vont recevoir des sonomètres pour contrôler le bruit des véhicules et des drones pour faciliter leurs missions de recherche. Parmi lesquelles le contrôle des poids lourds ou des taxis ou encore le débridage des deux-roues.

Bruxelles Mobilité prévoit d’engager entre 20 et 30 agents supplémentaires cette année pour mener ces nouvelles missions à bien.

Anaïs Corbin

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22 janvier 2024 - 09h07
Modifié le 22 janvier 2024 - 13h30