VIH : “Les financements ne sont pas suffisamment ciblés pour être efficaces”, selon Mike Mayné de l’asbl Exaequo

Le VIH reste toujours un sujet de santé publique. Il concerne majoritairement des jeunes hommes qui ont des rapports avec des hommes. L’asbl Exaequo dénonce le manque de financement dont souffrent les associations qui travaillent avec ces publics. Mike Mayné, ancien président et membre du CA de l’asbl.

50% des nouvelles contaminations touchent des hommes qui ont relation sexuelles avec d’autres hommes, selon Exaequo, qui dénonce une une société historiquement hétérocentrée et homophobe. “C’est le constat que nous faisons. Si on regarde le paysage associatif belge et la façon dont les financements sont octroyés, on constate qu’ils ne sont pas suffisamment ciblés pour être efficaces.”
Mike Mayné relève ainsi le manque de promotion de certains traitements, qui ont pourtant fait leurs preuves, comme la PrEP (traitement préventif) ou le TPE (Traitement post exposition). “Si on en parle pas assez, ces traitement restent sous-utilisés.” Seules 3000 personnes en Belgique ont recours au TPE, alors que l’outil est très efficace.  ‘Ces traitement pourraient avoir une influence importante sur l’épidémie si on en parlait plus.
Il y a deux grandes catégories de personnes touchées : les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et les personnes subsahariennes. Il faut investir massivement dans ces communauté-là.” indique encore Mike Mayné.
►Ecouter l’interview de Mike Mayné, ancien président et membre du CA de l’asbl Exaequo dans le 12h30