Vers la fin d’une discrimination pour les inscriptions en secondaire ? Le nord-ouest de Bruxelles souffle

La ministre Valérie Glatigny veut mettre fin à l’indice socio-économique actuellement présent dans le décret inscription.

Le 11 avril, une réforme du décret inscription portée par Valérie Glatigny, ministre de l’Enseignement à la Fédération Wallonie-Bruxelles, est passée en première lecture. Dans celle-ci, il est précisé que le coefficient 8, introduit en 2023 dans le calcul de l’indice composite, serait abrogé pour la rentrée académique 2026-2027. Deux autres lectures sont encore prévues pour l’avant-projet de décret, nous précise le cabinet de Valérie Glatigny.

Concrètement, ce coefficient 8 correspond à l’indice socio-économique de l’école primaire de l’enfant. Il permet de départager des élèves en cas d’ex aequo. Un élève, provenant d’une école “défavorisée” avec un indice socio-économique faible, est pour l’instant avantagé par rapport à un élève qui provient d’une école plus favorisée lors du choix de l’école secondaire.

Cependant, dans certaines communes bruxelloises, cet indice pose problème. C’est notamment le cas à Ganshoren et à Jette. Les enfants se voient renvoyés dans des écoles éloignées, car des élèves ayant un indice socio-économique plus faible passent devant eux dans les écoles jettoises et ganshorenoises. “Ce coefficient a engendré un effet pervers, particulièrement dans le nord-ouest de Bruxelles : certains élèves, à proximité égale, perdent quasiment toute chance d’obtenir une place dans les écoles secondaires demandées. Ainsi, des élèves ayant un coefficient de proximité domicile-école maximal se retrouvent classés derrière d’autres, dont la distance est plus grande, mais dont l’école primaire bénéficie d’un coefficient plus favorable“, poursuit le cabinet de Valérie Glatigny.

Avant l’application du coefficient 8, il y avait des élèves qui trouvaient une place dans l’école de leur choix. À partir de 2023, il n’y avait plus aucun élève de ces écoles qui avait été admis immédiatement dans ces établissements“, explique Valérie Glatigny à nos confrères de La Capitale. “Des élèves fréquentant une école primaire à indice socio-économique élevé de Ganshoren n’avaient plus aucune chance d’accéder à une école secondaire de Ganshoren, obligeant les enfants à faire des déplacements invraisemblables.”

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“Une situation antinomique”

Quentin Paelinck, échevin de l’Enseignement à Ganshoren, se réjouit de la nouvelle : “Aucun enfant d’une école primaire de Ganshoren n’avait de place en secondaire, à l’exception des fratries. Ils devaient se rendre à Auderghem ou à Ixelles. Mais faire une heure de trajet en transport en commun à l’âge de 12 ans, ce n’est pas normal.” L’échevin avait d’ailleurs fait voter une motion au conseil communal de juin dernier. Il avait également questionné la ministre Glatigny à ce sujet. “Valérie Glatigny m’avait dit qu’elle essayerait de modifier cela.”

“À Ganshoren, on a beaucoup de places dans les écoles secondaires proportionnellement au nombre d’habitants. Et, avec ce coefficient 8, nos élèves n’avaient quand même pas de place. C’est une situation antinomique“, nous explique-t-il.

Cependant, pour l’échevin ganshorenois, “il faut voir comment le calcul de l’indice composite sera désormais fait“. Quentin Paelinck espère que le focus sera mis sur la proximité. “On a des écoles primaires adossées aux écoles secondaires. Ce serait assez logique que les enfants puissent poursuivre leur parcours, notamment par rapport au tronc commun. Avec le coefficient 8, il n’y a pas de continuum pédagogique.”

E.V. – Photo : Belga

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