Variole du singe : la vaccination pour les contacts à haut risque démarre la semaine prochaine

Frank Vandenbroucke Ministre de la Santé - Belga Benoît Doppagne

La vaccination contre la variole du singe débutera la semaine prochaine en Belgique et sera réservée dans un premier temps aux prestataires de soins et les personnes ayant eu un contact non protégé à haut risque avec une personne contaminée, a annoncé jeudi le ministre de la Santé publique, Frank Vandenbroucke (Vooruit).

Cette vaccination, facilitée par une première livraison, effectuée ce jeudi, de 3 040 doses de vaccin Jynneos, sera possible dans l’un des neuf centres de référence du pays.

Cette vaccination doit idéalement avoir lieu dans les quatre jours suivant le contact. Les personnes non vaccinées contre la variole classique doivent recevoir deux doses, avec au moins 28 jours d’intervalle, a précisé Frank Vandenbroucke (Vooruit) dans un communiqué. “Il est recommandé aux personnes qui pensent pouvoir bénéficier de la vaccination de contacter leur médecin généraliste ou spécialiste, qui examinera avec le centre de référence si elles y ont droit. Vu le nombre limité de vaccins et les incertitudes actuelles quant aux livraisons supplémentaires, cette vaccination se fera dans des conditions strictes”, a déclaré le ministre.

Selon lui, la Belgique disposait déjà de 200 doses du vaccin Imvanex de la société danoise Bavarian Nordic. Ce vaccin a été autorisé dans l’Union européenne contre la variole classique, mais il peut également être utilisé contre la variole du singe.

Qui est concerné ?

Les personnes pouvant être vaccinées doivent appartenir à trois catégories :

  • le personnel soignant après un contact à haut risque sans protection (par exemple, contact prolongé en face-à-face, plaie en contact avec les fluides corporels d’un patient infecté, exposition à des aérosols) ;
  • les personnes immunodéprimées après un contact à haut risque (comme un membre du même ménage infecté ou le partage de vêtements, de literie ou d’ustensiles de cuisine avec un patient présentant une éruption cutanée) ;
  • les personnes après un contact à très haut risque (comme un contact sexuel, un contact prolongé de peau à peau avec une personne présentant une éruption cutanée ou une plaie)

Le vaccin s’administre idéalement dans les quatre jours suivant l’exposition, précise le communiqué. En principe, les personnes vaccinées contre la variole classique ne reçoivent pas de nouveau vaccin, sauf en cas de trouble du système immunitaire.

Avec Belga – Photo : Belga/Benoît Doppagne