Unia déplore une augmentation des crimes de haine contre les personnes LGBTQIA+
Unia publie un rapport à l’occasion de la Journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, célébrée le 17 mai.
En 2023, Unia a enregistré une hausse des dossiers liés à l’orientation sexuelle. Au total, sur l’année, Unia a clôturé 157 dossiers liés à l’orientation sexuelle, soit 8% de la totalité de leurs dossiers. Selon Unia, ce pourcentage est en hausse depuis quatre ans, puisqu’il était de 4% en 2020, soit quatre points de pourcentage en moins.
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“Même si les droits des personnes LGBTI+ sont de mieux en mieux protégés en Belgique, Unia constate qu’elles sont encore les principales victimes de violence, d’intimidation et de harcèlement, ce que soit en rue ou sur les réseaux sociaux“, déplore Patrick Charlier, directeur d’Unia. D’ailleurs, 85 dossiers ont été clôturés au sujet des délits de haine en lien avec l’orientation sexuelle. En 2022, cela concernait 53 dossiers. Les délits de haine envers les personnes LGBTQIA+ sont donc en forte augmentation.
“Plus de la moitié des dossiers pour homophobie qu’Unia a clôturés en 2023 comportent des actes de haine, par exemple des coups et blessures ou de l’intimidation, contre moins d’un quart pour les autres dossiers“, poursuit Patrick Charlier.
Ces chiffres sont également à prendre avec des pincettes, puisqu’en Belgique, selon l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne, seules 14% des personnes LGBTQIA+ interrogées ayant été agressées se sont rendues à la police. Il y a donc un chiffre noir important dans ce domaine de la criminalité.
Discours de haine
Les délits de haine ne sont pas les seuls faits rapportés à Unia. Le service a enregistré 28% de dossiers concernant des discours de haine en lien avec l’orientation sexuelle.
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Pour la prochaine législature, Unia appelle à un plan d’action interfédéral contre les discriminations et les violences à l’égard des personnes LGBTQIA+.
E.V. – Photo : Belga
