Une rentrée scolaire en demi-teinte en attendant le 3 mai
Ce matin, les enfants de maternelles, primaire et jusqu’en 3e secondaire ont pu reprendre le chemin de l’école à 100% en présentiel. Pour les deuxième et troisième cycles du secondaire, il faut se contenter d’un système hybride comme avant cette longue pause printanière.
Les élèves francophones de 5e et 6e primaire ne doivent plus porter le masque non plus. Les cantines et les salles de profs sont à nouveau ouvertes et les excursions d’un jour sont possibles. Par contre, pour les plus grands, le système d’hybridation est toujours d’application contrairement à ce qui avait été promis en mars. On reste avec 50% en présentiel et 50% à distance. Pour les établissements, finalement, rien ne change par rapport à avant cette pause forcée comme l’explique Julien Nicaise, administrateur général de Wallonie Bruxelles Enseignement. “C’est un système que les directions commencent à bien connaître mais évidemment, nous sommes un peu déçu pour les adolescents. Nous espérons que cela sera possible de revenir à 100% en présentiel en mai.”
Un retour à 100% le 3 mai?
Tout le monde espère que le 3 mai, tous les élèves pourront revenir à 100% en présentiel. C’est en tout cas la promesse faite par la ministre de l’enseignement obligatoire, Caroline Désir (PS). Pour les directions d’école, il faudrait le savoir à la fin de cette semaine pour avoir 7 jours afin de s’organiser. Et puis, cette date du 3 mai est aussi charnière car il ne restera déjà que 8 semaines de cours. Entre les révisions et l’organisation d’éventuels examens, repousser cette rentrée n’aurait plus beaucoup de sens. Cependant, Julien Nicaise préfère qu’on essaie même si ensuite, la situation épidémique exige un retour à l’hybridation. “Ce n’est jamais bon de faire le yo-yo mais pour la santé psychique de nos adolescents, il faut mieux revenir un peu en cours que pas du tout. Et nous pouvons toujours revenir en arrière si la situation épidémiologique l’exige.”
Les tests salivaires ont été abandonnés par l’enseignement mais les autotests seront distribués aux professeurs dès que possible afin d’éviter la transmission et la création de cluster. Ce système coûtera moins cher à la Fédération Wallonie Bruxelles que les salivaires puisque les prélèvements devaient tout de même passer par un laboratoire. Et puis, il y a aussi la question de la vaccination des professeurs. Les rendre prioritaires fait toujours partie des demandes des pouvoirs organisateurs et des syndicats d’enseignants.
■ Interview de Julien Nicaise, administrateur général de Wallonie Bruxelles Enseignement par Vanessa Lhuillier