Une quarantaine d’associations et de comité de quartier interpelle sur le trafic de drogue

Une quarantaine d’associations et de comités de quartier de la Région bruxelloise ont demandé mardi, dans une lettre ouverte, une solution “immédiate” à la problématique de la violence liée à la drogue dans la capitale.

Pour y parvenir, les responsables politiques locaux, régionaux et fédéraux doivent cesser de se renvoyer la balle, selon eux. “Pas un jour ne passe à Bruxelles sans fusillade”, a regretté Eric Vandezande, membre du comité de quartier Yser-Sainctelette.

La lettre s’adresse principalement au ministre-président Rudi Vervoort, alors que se tient aujourd’hui un Conseil Régional de Sécurité (CORES), en présence notamment de Sophie Lavaux, directrice de safe.brussels, l’organisme dédié à la sécurité dans la Région.  Six mois après la publication d’une première lettre dénonçant “l’insécurité grandissante” régnant à Bruxelles, les associations de quartier soulignent que la situation s’est aggravée.

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“Le trafic de drogue continue à se dérouler en public et sans aucune gêne”, déplorent-elles. “Des cas d’une extrême violence avec armes à feu, comme nous l’avons vu à Saint-Gilles, sont devenus comme une espèce de nouvelle ‘normalité’ de la Région bruxelloise.”

Selon les comités de quartier, les politiques se rejettent la faute sans parvenir à une approche commune. “Pour nous, simples citoyens, ces atermoiements des politiques sur la base du principe ‘ce n’est pas moi, c’est l’autre’ sont décourageants et témoignent d’un véritable décalage par rapport aux aspirations de la population”, estiment les dizaines d’associations de quartier. Ces dernières reprochent au gouvernement bruxellois la “mollesse” et la “résignation” avec lesquelles il semble réagir face à cette montée “intolérable” de violence.

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Bien que conscientes que le ministre-président n’est pas responsable de cette situation, les associations de quartier attendent une prise en main ferme du problème. Elles espèrent que des mesures concrètes et concertées entre tous les acteurs seront décidées lors du Conseil Régional de Sécurité.

Belga – Photo: BX1