Une précarité étudiante toujours grandissante, dénonce la FEF
C’est la rentrée universitaire et des écoles supérieures. Cette année, de nombreux changements et difficultés sont à constater pour les étudiants : décret paysage, prix des loyers des kots, refus d’aide… Emila Hoxhaj, présidente de la Fédération des étudiants francophones (FEF) était l’invitée du 12h30 pour en parler.
Cette année, le décret paysage entre en vigueur. Soutenue par la ministre de l’Enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Valérie Glatigny (MR), ce décret a pour objectif d’éviter d’allonger trop longtemps le temps d’étude des étudiants. En effet, il ne sera pas possible d’être inscrit officiellement en deuxième année, si les 60 crédits de la première année n’ont pas été validés. Cette validation obligatoire permettra aux étudiants de ne pas trop reporter de crédits sur les années suivantes. La ministre précise que “cette réforme est, avant tout, une réforme pour l’excellence et pour plus d’égalité des chances et d’accessibilités à l’enseignement supérieur“.
Du côté de la Fédération des étudiants francophones (FEF), ils demandent à la ministre de plutôt lutter contre la précarité étudiante plutôt que de mettre en place une réforme avec des balises strictes qui vont, au final, viser aussi les étudiants les plus précaires.
► À revoir également : Décret paysage : 60 crédits obligatoires en première année pour passer en deuxième
La précarité étudiante
Environ 80.000 étudiants vivent dans la précarité, d’après les chiffres officiels.
La FEF demande que le gouvernement s’attaque à l’ensemble des coûts de l’enseignement, ceux un peu moins visibles du quotidien. “Il faut s’attaquer au coût direct et indirect des études. Il y a le minerval, le logement, les supports de cours, les stages avec leurs frais obligatoires pour réussir son année“.
Une bourse d’études est pourtant mise en place pour 30% des demandeurs. “Cette bourse, qui arrive une fois pendant l’année et souvent de manière tardive, est insuffisante. Elle va de 500 à 5.000 euros alors qu’une année d’étude est à plus ou moins 8.000 / 12.000 euros“.
Cette année, avec la hausse de l’énergie, les étudiants feront face à une nouvelle difficulté : celle de se chauffer. Alors pour payer la future facture, de nombreux étudiants devront travailler à côté de leur étude afin de pouvoir vivre. Actuellement, 1 étudiant sur 4 à un job à côté de ses cours. Ces doubles journées ont un impact visible sur la réussite de leur scolarité, d’après la présidente de la FEF.
► Une interview de Emila Hoxhaj, présidente de la Fédération des étudiants francophone (FEF), au micro du 12h30.