Une possible limitation des numéros INAMI, les universités sont inquiètes
Le Conseil des recteurs francophones (CREF) s’inquiète de la situation des étudiants en médecine à propos du projet de loi de Frank Vandenbroucke, ministre de la Santé.
Une partie du projet de loi vise à limiter les numéros INAMI dans les universités francophones. Ce numéro obligatoire permet aux professionnels de la santé d’exercer en Belgique et de gérer les remboursements avec les patients. Sans ce numéro, délivré à la fin de la dernière année de médecin, les étudiants ne peuvent pas exercer leur métier. Pour le moment, du côté francophone, l’accès aux études en médecine se fait à partir d’un examen d’entrée. Les étudiants qui ont validé l’examen et poursuivi leurs études jusqu’à leur diplôme ont directement un numéro INAMI.
Cependant, si ce projet de loi est voté, le nombre de numéros sera limité. Ainsi, les étudiants en cours de cursus ne pourront pas tous exercer malgré leur diplôme en poche par manque de numéro INAMI.
Du côté des recteurs et rectrices, ce nouveau projet inquiet. Ils souhaitent faire partie des discussions afin de trouver une transition en douceur pour les promotions en cours si le projet voit le jour. Si ce n’est pas le cas, les universités défendent le maintien de l’examen d’entrée et de l’accès pour chaque étudiant de fin de cursus d’avoir accès à son numéro.
Du côté de la Fédération des étudiants francophone, la colère est présente. “Le contingentement des numéros INAMI est un système incohérent, déconnecté des besoins concrets de la population, qui a pour unique raison d’exister la volonté de détruire les dépenses de sécurités sociales, en se basant sur une théorie infondée. (…) Nous nous trouvons dans une situation irrationnelle où nous limitons la formation de nouveaux praticiens, alors que la demande en soins de santé augmente“.
■ Interview de Marco Schetgen par Camille Paillaud